Des paysages à promouvoir

Par | 10 octobre 2013 |

Source : Le Peuple Lévis

La Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Chaudière-Appalaches et Ruralys ont présenté les résultats de l’étude sur les paysages de la Chaudière-Appalaches, ce matin.

Cette étude visait à caractériser et évaluer la qualité des paysages de la région afin de comprendre le rôle déterminant qu’il joue dans le succès de la vitalité du milieu. Les plans d’eau, les forêts, les collines et les milieux urbains sont des éléments qui ont été évalués par cette étude. « Cette étude devient stratégique lorsque vient le temps de prendre des décisions en matière d’aménagement et de gestion intégrée du territoire », a déclaré le président de la CRÉ, Maurice Sénécal.

Le rapport recommande à la CRÉ de maintenir les efforts de concertation sur les paysages en regroupant différents partenaires, c’est-à-dire d’établir un diagnostic paysager à l’échelle de chaque MRC et d’élaborer un plan d’action régional afin de mettre en œuvre des actions de protection, de mise en valeur, de diffusion et de sensibilisation sur les paysages.

Le rapport demande également à la CRÉ de diffuser et de vulgariser l’étude afin de sensibiliser la population, et d’encourager l’appropriation des paysages par la formation et l’animation du milieu dans un but de sensibilisation, de développement rural/urbain et de revitalisation des territoires ruraux.


M. Sénécal ne croit que l’établissement de nouvelles règles en matière de paysages nuise au développement économique. « Les craintes sont normales. Ça prend beaucoup d’éducation. Lorsqu’on explique ce que ça donne, c’est plus acceptable », a-t-il soutenu.

L’étude représentait un investissement de 244 271 $, dont 70 675 $ provenaient de la CRÉ. « On a pas fait cette étude pour rien. On va aller de l’avant », a assuré M. Sénécal.

Ce dernier rappelle toutefois que malgré les beaux paysages qui se trouvent dans la Chaudière-Appalaches, les gens ont peu de place où arrêter. « Des maisons du tourisme, c’est important. Des gîtes, aussi. Ce qui nous manque en Chaudière-Appalaches, ce sont des endroits où habiter. Les gens ne font que passer. S’acheter un cornet de crème glacée ou une patate frite, ce n’est pas ça qui fait vivre une région. Plus notre paysage sera connu, plus on va pouvoir attirer les gens pour nous visiter », a-t-il évalué.

L’étude est disponible sur le site Web de la Conférence régionale des élus.

Des recommandations spécifiques pour Lévis
Parmi les recommandations émises pour la Ville de Lévis, on retrouve l’élaboration d’un plan d’aménagement des routes 277 et 173 entre Saint-Anselme et Lévis comprenant une végétalisation des abords de routes et de stationnement des centres commerciaux, et des magasins à grande surface, et ce, afin de rétablir une certaine harmonie dans ce paysage urbain. Cette recommandation devrait être mise en œuvre avec la MRC de Bellechasse en partenariat.

On suggère également de poursuivre le projet d’urbanisation et d’aménagement du boulevard de la Rive-Sud afin d’en améliorer le paysage urbain, en passant entre autres par une végétalisation des lieux. Ensuite, la Ville devrait encadrer les nouvelles constructions dans les secteurs de forte qualité paysagère.

Concernant l’affichage commercial et les enseignes, la Ville de Lévis devrait éviter la multiplication et la concentration d’enseignes et de panneaux-réclames et règlementer leurs dimensions et leur entretien.

Pour ce qui est des anciens quartiers, la Ville devrait maintenir, protéger et mettre en valeur les perspectives visuelles sur les noyaux villageois, et limiter la banalisation de l’architecture par de la sensibilisation sur le patrimoine bâti.

Bellechasse
Quant à la MRC de Bellechasse, elle devrait recenser systématiquement les points de vue le long de la route des Navigateurs, de la route 216 et de la route 277 afin de les préserver pour le bénéfice des usagers de la route et des résidents.

Concernant les gravières, carrières et sablières, l’étude suggère d’élaborer une politique d’intégration et de restauration de sites pour atténuer l’impact visuel des sites en exploitation ou non et pour réhabiliter les sites fermés, en particulier ceux à proximité des villages.

Plus spécifiquement pour les villages, la MRC devrait élaborer un concept de d’aménagement et de mise en valeur des entrées des villages, avec par exemple, un concours des comités d’embellissement des municipalités, éviter les plantations de résineux ou autres essences à croissance rapide à proximité des villages afin de conserver les perspectives visuelles sur les entrées et le noyau villageois.


Article de Mathieu Galarneau. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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