« L’un ne va pas sans l’autre » Le transport en commun avant l’autoroute 20

Par | 8 juillet 2009 |

Source : Journal de Lévis

Si le projet d’élargissement de l’autoroute 20, par l’ajout d’une troisième voie dans chaque direction, est l’un des éléments qui est ressorti de la séance d’information du 30 juin dernier, les principaux élus concernés n’y accordent pas tous la même importance.

En faisant de l’élargissement de l’autoroute 20 l’un de ses projets prioritaires, le MTQ donne raison au député de Lévis, Gilles Lehouillier, qui en avait fait l’un de ses engagements électoraux en décembre dernier. Celui-ci rappelle d’ailleurs que lors du débat des candidats, pendant la campagne électorale, ses adversaires considéraient l’idée farfelue. Selon M. Lehouillier, contrairement à une autre information qui a circulé, vérification faite auprès du MTQ, le projet d’élargissement de l’autoroute 20 devrait coûter entre 35 et 40 M$, incluant une troisième voie en direction est et une autre en direction ouest.

Le député Marc Picard juge que le manque de considération pour le transport en commun a été « la grande déception » de l’exercice du MTQ. Par ailleurs, M. Picard se montre toujours aussi sceptique quant à la priorité que l’on doit accorder à l’ajout d’une troisième voie sur l’autoroute 20. « Si on fait une troisième voie, on va arriver au bouchon plus rapidement », prétend le député de Chutes-de-la-Chaudière.

Pour la mairesse de Lévis, pas question de faire de l’élargissement de l’autoroute 20 l’un des éléments de sa plateforme électorale. « Même si on l’élargit, la circulation va être aussi lente aux heures de pointe à l’entrée à Lévis, croit-elle.

C’est certain que ça ne règlera pas le problème, il faut vraiment miser sur le transport en commun et c’est ça la priorité numéro un, ça ne change pas du tout. » Mme Roy Marinelli n’est toutefois pas fermée à l’idée et juge, tout comme M.Lehouillier, que « l’un ne va pas sans l’autre ».

« Le transport en commun ne peut pas se moderniser si les autobus sont pris dans le trafic », constate M. Lehouillier. Selon lui, le rapport commandé en avril dernier auprès de Trangesco devrait donner un signal clair sur l’avenir du transport collectif à Lévis. à ce sujet, la mairesse a indiqué qu’il s’agissait de « l’ultime et dernière chance » de la Ville de Lévis. « J’ai très confiance, on arrive au bout du tunnel », signale-t-elle. Ce rapport, qui devrait être déposé à l’automne, doit identifier des pistes de solution sur le partage des recettes du Fonds des contributions des automobilistes au transport en commun pour Lévis.


Article de Marc-André Gagnon. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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