Pleins feux sur Lévis (III) – Le quartier Miscéo pensé pour un équilibre de vie

Par | 6 juin 2009 |

Source: Le Soleil

Autour du nouveau Centre de congrès de Lévis et de l’hôtel Four Point Sheraton, il y aura de la vie, de l’animation, « un coeur qui bat », promet l’architecte Pierre Martin, un des penseurs du nouveau quartier Miscéo de Lévis. Les projections qu’il a faites montrent des rues animées, des bureaux, des petits commerces de proximité et des condos où les résidants profiteront d’un ensemble de services sans avoir à utiliser l’auto. Mais il y aura aussi des loisirs, des restos et des spectacles dans un grand parc à être aménagé. « Toute notre approche s’est faite dans un esprit de convivialité », fait remarquer Pierre Martin en entrevue.

Or il y a cinq ans, ce grand terrain vague de 2,5 millions de pieds carrés situé entre les boulevards Kennedy et Alphonse-Desjardins n’avait qu’une seule vocation : celle de devenir un power center.

Mais Pierre Martin y a vu la possibilité d’y créer un véritable quartier à l’exemple du Campanile, des secteurs des avenues Cartier et Maguire, qui marient avec bonheur des activités commerciales et résidentielles.

Le concept a fait son petit bonhomme de chemin auprès des élus municipaux qui ont finalement changé le zonage. D’un côté de la voie ferrée, il y aurait une mixité de vocations; de l’autre, uniquement des grandes surfaces commerciales. Et c’est très bien qu’il en soit ainsi, mentionne M. Martin, parce que la voie ferrée constitue une démarcation naturelle qui isole chacun des secteurs.

L’allée protocolaire
Mais les pièces maîtresses de Miscéo, ce sont bien sûr le Centre de congrès et l’hôtel Sheraton que rehausse l’Allée protocolaire. Une avenue qui n’était pas sur les plans initiaux mais que Pierre Martin a jugée indispensable dans un souci d’esthétique et pour imprimer une signature à l’ensemble.

Bien qu’audacieux, le projet Miscéo correspond à la nouvelle réalité de la ville de Lévis, insiste l’architecte. Après les fusions, le boum immobilier s’est fait sentir partout sur le territoire de Desjardins et des chutes de la Chaudière. à preuve, les permis de construction et de rénovation ont atteint 1,3 milliard $ sur cinq ans.

Première phase
« Nous sommes sur ce parcours, dit-il, avec la première phase résidentielle du projet qui comptera 65 unités de condos de deux et trois chambres à coucher ainsi que des petits commerces au rez-de-chaussée. Sur les plans, on voit se détacher un édifice de style contemporain très fenestré, avec toiture végétale et stationnement souterrain. On y trouve aussi de vastes balcons qui jouent le rôle de pièce supplémentaire en été. Actuellement, les condos sont en prévente. Et le chantier devrait débuter à l’automne.

Pour éviter la monotonie
« Notre stratégie, dit-il, c’est d’attirer des gens de tous les horizons : de jeunes familles, retraités, couples sans enfants et célibataires. » Selon lui, la mixité constitue un atout afin d’éviter la monotonie. Il en ira de même pour l’architecture. « Oui, nous souhaitons une unité dans la qualité de la construction, mais les styles pourront être différents. Les Québécois aiment la diversité. » Selon lui, on peut créer de belles différences en jouant avec la fenestration, les matériaux, les détails architecturaux et même les marges de recul.

De plus, Pierre Martin considère que le bassin d’acheteurs est à proximité. Il pense entre autres aux travailleurs de Desjardins, à ceux de l’Université du Québec à Lévis, à ceux du Cégep de Lévis-Lauzon mais aussi aux gens d’Ultramar, aux propriétaires qui quittent leurs bungalows et même aux exilés de la Rive-Nord qui s’ennuient de Lévis.

Fonds de solidarité
C’est SOLIM, un des bras immobiliers du Fonds de solidarité, qui finance le projet estimé à 200 millions $ incluant le Centre de congrès et l’hôtel Sheraton. à la fin du chantier prévu en 2013, il y aura environ 500 unités de logements, des dizaines de petits commerces, des immeubles de bureaux mais surtout un millier de personnes qui profiteront d’un quartier tout à fait spécial.


Article de Ian Bussières. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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