Troisième lien : Gilles Lehouillier exige des certitudes dans le dossier

Par | 13 février 2018 |

Article de Valérie Maltais. Le Journal de Lévis.

Le chef du Parti québécois Jean-François Lisée a déclaré, la semaine dernière, douter de la pertinence d’un troisième lien entre Québec et Lévis, puis le maire de Québec Régis Labeaume a gâté le débat en affirmant que, selon des spécialistes qu’il a rencontrés, la facture grimperait jusqu’à 10 G$. Le maire de Lévis Gilles Lehouillier n’a eu besoin d’aucune invitation pour réaffirmer son point.

« Lorsqu’il dit que ça ne presse pas, Lisée est complètement déconnecté de la réalité et de ce qui se passe, a d’abord lancé M. Lehouillier, en marge du conseil de ville du 12 février. Le sentiment de la population, que ce soit à Lévis ou à Québec, c’est qu’il y ait un troisième lien. »

« Et, quand on nous dit que ça va coûter 10 G$, ça vient d’où ça? », a-t-il questionné, se référant notamment au nouveau pont Champlain de Montréal, en cours de construction, qui en coûtera 4,24 G$. Il a aussi remis sur la table l’étude du professeur Bruno Massicotte à propos d’un tunnel. « C’est spécial, parce qu’on a commandé cette étude, qui dit qu’il y aurait des solutions moins onéreuses que 4 G$ et ensuite, on a arrêté de l’alimenter. Pourquoi l’a-t-on fait alors ? »

Parler en « et », non en « ou »
Non seulement veut-il que le « tempo s’accélère pour les études » d’opportunités, mais le maire de Lévis s’inquiète de voir le gouvernement laisser la porte ouverte à la possibilité que le troisième lien soit inopportun.

« Dans l’étude d’opportunités que nous sommes en train de faire, on regarde trois familles de solutions, l’implantation d’un nouveau lien, l’optimisation des liens existants et les solutions non immobilières, mais on ne dit pas qu’elles sont toutes obligatoires, et ça nous fatigue, a-t-il poursuivi. On ne veut pas avoir de ‘’ou », mais des ‘’et ». C’est un flou qu’on n’aime pas. »

Sans fondement
Selon lui, les récentes déclarations de MM. Lisée et Labeaume ne sont fondées sur rien. Et encore, il déplore qu’on tente toujours de mettre des bâtons dans les roues du projet. « On dirait que, chaque fois qu’on en parle, on nous trouve de nouveaux motifs pour dire qu’il faut faire attention avec le troisième lien, que c’est dangereux. Il y a quatre ans, c’était la faille de Logan et ensuite, qu’on ne serait pas capables de raccorder les réseaux routiers. Tous ces obstacles ont été éliminés. »

Sans directement inciter la population à voter pour ou contre un parti, le premier magistrat de Lévis a été clair dans ses intentions. « On souhaite que la campagne électorale soit un lieu de débat fortement axé sur le troisième lien. On va demander des précisions. On veut que cette campagne serve à déterminer qui sont les gens les plus sincères pour réaliser un troisième lien. On va surveiller ça de très près », a-t-il affirmé.

Ce dossier n’a d’ailleurs pas été discuté lors des récentes rencontres avec le ministre des Transports André Fortin et Véronyque Tremblay, ministre déléguée dans le dossier. Celles-ci portaient plutôt sur l’amélioration des axes routiers, le transport en commun et le fonds d’immatriculation.


Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Transports
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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