Quels devraient être les enjeux de la campagne électorale municipale à  Lévis ?

Par | 24 octobre 2013 |

Étant un résident de Lévis et éditeur de Lévis Urbain, je demande aux lévisiennes et lévisiens de la Grande ville de Lévis s’ils ont les mêmes préoccupations que moi en ce qui concerne les élections municipales qui arrivent et que devraient être les priorités de nos futurs élus?
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    Un réseau de transport en commun efficace ?
    Des policiers partout ?
    Des pistes cyclables qui se rejoignent en toute sécurité ?
    Un tramway ou un train de banlieue ?
    Des espaces verts ?

Je vais vous donner mon opinion et mes réflexions sans faire de référence aux partis ou candidats (es). Je m’exprime en tant que citoyen.

Comment améliorer le transport en commun?
Difficile à organiser si la dame doit aller porter son enfant à la garderie, le 2e à l’école, aller au travail et refaire l’inverse le soir. Je crois que c’est utopique de penser cela. Elle sera dans le transport en commun 3 heures par jour environ. On doit revoir et analyser de fond en comble la circulation dans le grand Lévis, et même revoir les feux de circulation où seulement 10 voitures traversent au feu vert, et que 100 voitures attendent pour passer (aller voir le boul.de la Rive-Sud près d’Alphonse-Desjardins).

Des policiers partout ?
Lors de la fusion du Grand Lévis, on nous a promis des baisses de taxes, promesse non-remplie. Nous avons dû scinder les pompiers et les policiers en 2 entités de métiers différentes. Une ville qui avait plus de 125 000 résidants avait l’obligation de séparer ces 2 services, sans oublier le schéma de couverture de risque dans les 3 arrondissements, 24h sur 24h. On ne l’avait pas vu venir celle-là. Devrait-on avoir des policiers à chaque coin de rue ? Pour ce faire, ils devront être plus vigilants et efficaces sur le territoire. Combien de voitures traversent aux feux rouges, combien de gens voyez-vous parler au cellulaire, texter ou même lire le journal ? La répression devrait améliorer la sécurité des gens et grossir les coffres de la ville.
Des pistes cyclables ?
Oui, mais combien coûte l’entretien de ces pistes? Qui en profite? La population lévisienne et tous les gens de l’extérieur, et ce sans aucun frais! Et combien la ville a-t-elle investi dans ces pistes, et combien devra-t-elle y investir pour les projets futurs? On parle de gens en santé et en forme. Alors, pourquoi la baignade libre, le patinage libre et les cours de mise en forme ne seraient pas gratuits pour les résidents de Lévis ? Les lévisiennes et les lévisiens seraient heureux de profiter aussi de ces services gratuitement. La notion de l’utilisateur-payeur n’est pas appliquée aux pistes cyclables et ce sont les lévisiens qui paient.

Un tramway ou un train de banlieue ?
Ma réflexion est la même que le transport en commun. Sans compter que les horaires des lignes rapides ou express ne sont en place que durant les heures des travailleurs ou des étudiants qui voyagent entre 7h00 et 17h30? Que devient le service pour la personne qui demeure à Pintendre et qui va travailler au Home Dépôt de St-Romuald ? Cette personne termine le jeudi soir et le vendredi soir à 21h ? Elle devra camper sur place si elle ne veut pas passer la nuit à attendre et se rendre à son domicile grâce à de nombreux transferts.

Des espaces verts ?
On parle de la Grande plée Bleue, le Boisé de l’Auberivière, Le parc de la Martinière, la Ferme Chapais.
Le projet de la Grande plée Bleue est presque en marche sans investissement majeur de la ville. Le Boisé de l’Auberivière appartient à Valéro (Ultramar) ainsi que celui des Cisterciennes de St-Romuald ? Pourquoi Valéro ne cèderait pas gracieusement ces espaces aux citoyens de Lévis, devenant ainsi un modèle de citoyen corporatif ? Même chose pour la ferme Chapais, note futur Central Park. En fait, le seul qui demanderait des investissements importants $$$, serait le parc de la Martinière.

Des solutions ?
Efficacité et coordination ne sont pas l’apanage de certains services. La preuve, Il y a eu la construction d’unités d’habitation à loyer modique près de la route Mgr. Bourget. Ils ont refait le pavage entre le boul.de la Rive-Sud et le Chemin des Forts. Un mois plus tard, ils ont fait un trottoir du côté gauche, donc enlever de l’asphalte neuve et refaire un joint tout le long du trottoir. Même chose où est situé le magasin Michael. Tout le terrain a été refait ainsi que l’asphalte. Alors, depuis la semaine dernière, on refait les trottoirs sur la rue Charles-A-Cadieux.

Coordination pour travailler ensemble sans refaire ce qui est fait. Efficacité, je serai méchant, plus de surveillance, plus de contraventions, plus de revenus donc plus de policiers. Nous sommes la ville qui a le moins de contraventions pour l’usage du cellulaire au volant. Qu’attendons-nous pour agir? Ah oui, la sécurité des gens! Le cellulaire et le texto sont les pires dangers au volant, plus que la vitesse. Ici, on fait quoi ?

Autre point, on veut investir dans des pistes cyclables, des espaces verts, des parcs. Que reste-t-il pour les organismes qui oeuvrent avec des bénévoles au cœur de notre ville ? Plusieurs n’ont pas de locaux pour se réunir, de modestes moyens pour améliorer leur soutien à la population, être au service des Lévisiennes et Lévisiens de tous âges. Ces organismes sont un moteur essentiel dans le tissu communautaire, social, sportif et culturel lévisien.

Si on a une salle de spectacle de + de 5 000 sièges, occupée quelques soirs par semaine par des gens de partout, pas juste des résidents du grand Lévis, faudra-t-il la subventionner à fort prix, dû à la concurrence de la rive-nord? Nous payerons pour tous? Ne risque-t-on pas de priver de ressources financières les autres intervenants culturels et sociaux communautaires? Et si nous faisions le choix de consolider, bonifier et supporter les organismes socio-culturels et socio-communautaires?

Lévis, ville de coopération? Un récent sondage démontrait le manque d’appartenance à la grande ville de Lévis. Que suggérez-vous pour augmenter le sentiment d’appartenance?

Alors, vous voulez commenter, vous avez d’autres suggestions, mes propos vous font réagir ?
La parole est à vous!
Yves Gagné, fier lévisien

7 commentaire sur “Quels devraient être les enjeux de la campagne électorale municipale à  Lévis ?

  1. Luc Bisson

    Moi j’aime bien l’idée d’un candidat qui préconise la redéfinition du centre ville de Lévis. Les idées qu’il propose sont très intéressantes. à voir dans le soleil du jeudi ou vendredi 25 octobre. quand on parle de densification et d’urbamisme, voilà un très bel exemple de ce qu’il faut faire pour densifier, créer un esprit de quartier et consolider les axes de transport en commun

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  2. Pierre Demers

    Votre signature mentionne « fier lévisien ».
    J’y reconnais bien un fort sentiment d’appartenance au « Lévis » situé à l’est de la Chaudière.
    Dans tous vos exemples, pas un mot concernant les problématiques vécues et les besoins exprimés par des citoyens de St-Nicolas, St-Rédempteur et St-Étienne qui eux aussi paient des taxes à la Ville de Lévis.

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  3. Yves Gagné

    Je vous l’accorde, je n’ai pas parlé beaucoup du centre et de l’ouest qui ont eux aussi des préoccupations. Je pense à St-Nicolas qui a un gros problème de circulation. On réserve une voie pour les autobus et 3 personnes et plus mais pourquoi ne pas rélargir la route même chose à st-Étienne et aussi la 116. On a des routes construites dans les années 40 qui n’ont plus la capacité de traiter le trafic d’aujourd’hui. On parle de l’étalement urbain mais la raison est fort simple. On s’éloigne des grands centres pour le coût des propriétés et aussi d’avoir une qualité de vie pour nos familles. Et je n’ai pas parlé de l’harmonisation des noms de rues qui n’est pas encore résolue.

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  4. Pierre Demers

    Vous avez raison, en partie, mais encore faut-il que tout ce traffic, une fois les routes élargies, puisse traverser les cours d’eau qui nous entourent littéralement: la Chaudière pour aller vers l’ouest et le fleuve pour aller vers le nord. Or, des investissements colossaux seront requis pour ce faire et je ne vois pas le jour où on pourra se le permettre. La solution à cours terme serait-elle le transport en commun?
    Autre aspect oublié à l’ouest de la Chaudière: les espaces verts et l’accès public au fleuve. à ce titre également, ce territoire reste l’enfant pauvre de la ville. L’administration Marinelli à ce chapitre a scandaleusement abandonné le développement aux promoteurs qui ont bulldozé et dynamité des espaces forestiers matures pour y construire des résidences de luxe alors que des terrains plus propices et moins riches sur le plan du patrimoine naturel sont toujours en friche …

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  5. Yves Gagné

    Quand je parlais de voies élargies, je voulais dire 1 voie de plus qui se transforme selon le sens du trafic. Dans St-Nicolas, c’est le bordel: 1 voie de plus pour les autos dans un sens le matin et cette voie servirait dans l’autre sens le soir. C’est ce que l’on voit sur le Pont de Québec. Je penses que le transport en commun n’est pas la solution. Il faut aussi voir qu’il y a plusieurs familles monoparentales, ce qui amène plus de voitures sur les routes. Pour l’accès au fleuve, les grandes terres ont été vendues à des promoteurs qui construisent des condos de luxe. À croire que le fleuve n’est accessible qu’aux gens fortunés. Comment une ville peut protéger un territoire ? Les changements de zonage? Revoir les emprises le long du fleuve ? Redéfinir les zones tampons pour l’accès au fleuve t ainsi conserver plus d’espaces verts ? Je ne lance de pierres à personne car dans le dossier de la rue de la Montagne à St-Nicolas, la ville savait depuis la fin des années 70 que le secteur de la montagne était dangereux. Ce qui n’a pas empêcher la municipalité de permettre à un promoteur de développer la rue. On sait ce qui est arrivé. La Ville de Lévis (ancienne ville) a permis la même chose pour les terrains contaminés de Irving (ou Esso) (entre st-David et St-Romuald. Ensuite, les propriétaires sont au prise avec un problème qu’ils doivent gérer eux-mêmes.Ils n’ont pas à payer pour cela.

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