Rabaska : le Port veut faire taire les opposants

Par | 14 novembre 2006 |

Source : Le Soleil

Le Port de Québec réagit énergiquement à une lettre envoyée à un client croisiériste par l’Association des gens de l’île d’Orléans contre le port méthanier (ACPM). Une requête en injonction est en effet déposée en Cour supérieure.

L’Administration portuaire de Québec voudrait que le tribunal interdise à tous les groupes opposés à Rabaska de communiquer avec ses clients, en particulier ceux du domaine des croisières. Vu l’urgence invoquée par le requérant, le tribunal sera saisi dès ce matin d’une demande d’ordonnance de sauvegarde qui serait valide jusqu’à ce qu’il se prononce sur des requêtes en injonction interlocutoire, puis en injonction permanente. Le Port demande que les décisions du tribunal visent aussi le Groupe d’initiative et de recherche appliquée au milieu (GIRAM), les Amis de la terre de Québec et Rabat-Joie.

La réaction du Port de Québec résulte de l’envoi, le 3 novembre, d’une lettre des gens de l’île d’Orléans signée par Patrick Plante. Certains clients du Port de Québec l’ont reçue, dont Holland America Line, filiale du plus grand exploitant mondial dans le domaine des croisières, Carnival Corporation. Immédiatement, des explications ont été demandées aux autorités du Port de Québec et des copies de la lettre ont été transmises à deux organismes regroupant presque tous les intervenants du milieu des croisières.

Faussetés, selon le Port
La lettre faisait état du danger que représenterait Rabaska pour les croisières. Or, estiment les autorités du Port, la lettre contenait plusieurs faussetés.

S’appuyant sur des tests effectués par la corporation des pilotes du Saint-Laurent, le Port indique au tribunal qu’il n’y aura qu’une zone d’exclusion qui ne vise que le quai Rabaska et n’interfère pas le trafic maritime. Si un navire attend, ce sera le méthanier, ajoute-t-on.

La lettre des gens de l’ÃŽle d’Orléans mentionnerait d’autre part qu’il n’y a aucun plan pour la sécurité, Il y en a deux, réplique le Port. Il va de soi, souligne ce derneir, que des gestes tels la lettre envoyée il y a quelques jours jetteraient un doute sur de possibles nouvelles croisières, privant ainsi la région de Québec d’un marché fort important. En somme, le Port craint que ses clients crosiéristes perdent confiance en lui et décident de diriger leurs navires vers d’autres destinations.

Aussi le requérant voudrait-il qu’il soit interndit à tout groupe opposé à Rabaska de communiquer avec ses clients autrement qu’en l’avisant au préalabe. Pour entreprendre toute correspondance, il faudrait donc en avoir la permission des autorités du Port.


Article de Richard Hénault. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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