Projet de Gazoduc de Rabaska à Lévis : La protection incendie qualifiée d’insufffisante

Par | 14 novembre 2006 |

Source : Le Soleil

Gare au gazoduc, ce groupe qui bat le rappel des Lévisiens concernés par le gazoduc de Rabaska, est inquiet.

« La protection incendie à Lévis nous apparaît nettement insuffisante », a observé, hier, le porte-parole du groupe, Jean Gosselin, qui tire ce constat du schéma de couverture de risques municipal.

Et il l’est encore davantage, comme il l’a indiqué lors d’une conférence de presse, quand il considère les projets Rabaska, son gazoduc de 42 km et le pipeline d’Ultramar. « Lévis peut bien prétendre à devenir une capitale tous azimuts des hydrocarbures, mais il faudra qu’elle se donne les moyens d’assurer la sécurité de sa population », a-t-il précisé.

Pour la mairesse Danielle Roy-Marinelli, c’est un questionnement sans fondement qui a été soulevé par Gare au gazoduc et son porte-parole. « Ils prétendent plein de choses sans disposer de l’information. C’est immoral d’ameuter la population de cette façon », a riposté la mairesse.

Approuvé par le conseil municipal il y a 13 mois, le schéma de couverture de risques incendie est en instance d’approbation au ministère de la Sécurité publique, comme c’est la règle dans le monde municipal. C’est une bible de la lutte contre les incendies, pour maintenant et pour le futur.

Dans le document, Jean Gosselin a notamment cosntaté que Lévis ne consacre pas beaucoup d’argetnà son service des incendies, moins que la moitié de Sherbrooke, une ville de même importance, par exemple. Jean Gosselin constate aussi qu’il est prévu, pour 2010, que les deux tiers de tout l’effectif en caserne soit 20 pompiers sur un total de 30, seront requis si d’aventure survient un incident majeur. De quoi dégarnir tout le dispositif, a-t-il noté. Il doute aussi que ces 20 pompiers puissent être dépêchés en moins de 10 minutes sur le tracé du gazoduc ou au terminal s’il y a un problème.

Pour lui, il est clair que la Ville devra refaire « un schéma actualisé avec ses nouveaux équipements à risques (GNL et pipeline) qui s’en viennent ».

Là-dessus, la mairesse n’est pas en désaccord, mais chaque chose en son temps. « Quand ces éléments seront dans le décor, nous les intègrerons à notre schéma », a indiqué Mme Roy-Marinelli, soulignant qu’un protocole signé avec Rabaska prévoit un plan spécifique d’urgence avant le démarrage éventuel du port méthanier, avec en sus un scénario d’intervention minute par minute.

Et la mairesse ne croit pas que Lévis est une parente pauvre de protection contre les incendies. « Nos devoirs sont faits en fonction de la sécurité de notre population et des exigences spécifiques du gouvernement. Tant mieux si nous le faisons à moindre coût », a t-elle affirmé.

Gare au gazoduc entend déposeer devant le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) un mémoire faisant la synthèse de ses préoccupations.


Article de Marc St-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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