Maisons mobiles bientôt déracinées à Saint-Rédempteur

Par | 14 juillet 2012 |

Source : Le Soleil

Une trentaine de propriétaires de maisons mobiles du secteur Saint-Rédempteur à Lévis ont reçu un avis d’éviction et ils devront quitter le terrain de la rue de l’Aréna qu’ils louaient depuis plus de 30 ans.

Les propriétaires de maisons mobiles de la rue de l’Aréna dans le secteur Saint-Rédempteur à Lévis sont sous le choc. Après des années passées sur leur terrain situé en face de l’aréna BSR, ils devront trouver un autre endroit pour installer leur maison. Une entreprise, Gestion Paul Daigle, s’est récemment portée acquéreur du lieu. M. Daigle est propriétaire de six concessionnaires automobiles à Québec et pourrait en aménager un septième à cet endroit. Celui-ci n’a pas rappelé Le Soleil pour confirmer l’information.

Les évincés ont appris à la fin du mois de juin qu’ils avaient un an pour se trouver un endroit afin de délocaliser leur demeure. Une situation qui leur déplaît. « On ne s’attendait pas à ça du tout », témoigne Lucie Baron, résidante de la rue de l’Aréna depuis plus de 30 ans. La plupart des gens qui habitent ce parc de maisons mobiles sont des personnes âgées. «Ça ne nous dit pas. De plus, est-ce que ça va nous coûter quelque chose? On ne veut pas payer, parce que ce n’est pas de notre faute si on doit déménager.» La Ville de Lévis s’engage à aider les citoyens concernés par l’avis d’éviction à se trouver un nouvel emplacement. « Nous allons identifier des sites possibles de relocalisation », souligne Alain Blanchette, chef de cabinet de la mairesse Danielle Roy Marinelli. « On les accompagne dans leur recherche. »

Autre cas
Ces résidants de la rue de l’Aréna iraient rejoindre ceux de la Place de la Vanoise, qui doivent déménager leur maison mobile près du domaine de l’érablière, afin de faire place à un magasin à grande surface. «Il y a quelques terrains au parc de l’érablière», mentionne Mme Baron. C’est le seul choix que nous avons. En fait, ce n’est pas un choix, ça va être une obligation. Ici, on est près de tout, tandis que là-bas, on va être loin. C’est comme s’ils voulaient condenser tout le monde à la même place.» Mme Baron et son mari ont rencontré le propriétaire du parc de l’érablière jeudi. «Ce n’est pas prêt encore, car tout est viré à l’envers», raconte-t-elle. «On se promène à travers les pelles mécaniques.»

Le seul recours que les locataires du terrain de la rue de l’Aréna ont pour empêcher le déménagement de leur maison, c’est de contester l’avis d’éviction auprès de la Régis du logement, comme des citoyens de Sherbrooke l’ont fait en 2011.


Article de Dominique Hardy. Reproduit avec autorisation.

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