Le conseil se prononcera le 19 mars sur l’avenir des 35-37 côte du Passage

Par | 29 février 2012 |

Article de Nathacha Gilbert. Le Peuple Lévis.

Le conseil de Ville se prononcera le 19 mars prochain concernant l’appel de la décision du comité de démolition quant à la destruction des 35-37 côte du Passage.

La conclusion sera donc annoncée à l’occasion d’une séance du conseil de Ville, a souligné la mairesse lors de la séance extraordinaire du conseil, le 21 février. Durant la soirée, les quatre appelants, Yvan M. Roy, Jean-Marie Doré, Rose-Lise Lamontagne et Diane Pilon, ont pu se faire entendre par l’ensemble du conseil. Par la suite, le porte-parole de Denys Garant propriétaire du bâtiment, Yves Parent, a pu argumenter sur les points mentionnés par les appelants.

M. Roy a d’abord critiqué le fait que le mandat accordé à la firme Régis Côté n’était pas de faire l’inspection du système électrique et de la plomberie et que les mandataires se sont prononcés sans avoir reçu ce mandat. Il a aussi rapporté que l’un des mandataires a fait les calculs de rénovation en utilisant la superficie des planchers pour déterminer le coût que qu’engendrait la récupération de la brique. Selon lui, il fallait calculer la surface des murs, enlever la superficie des ouvertures, des portes, des fenêtres pour en arriver à un portrait et que le calcul aurait dû être effectué à partir de ce portrait-là.

Jean-Marie Doré
Pour sa part, Jean-Marie Doré a souligné qu’il n’acceptait pas l’argument amené par le comité à l’effet que la construction du projet de M. Garant n’aurait pas d’effets sur le voisinage, alors qu’il est lui-même le voisin immédiat.

Il remet également en doute la question des logements locatifs. Au moment de rendre sa décision, le 15 novembre, le comité avait souligné que le projet de M. Garant permettrait d’augmenter de sept unités l’offre de logements dans le secteur et contribuerait indirectement à réduire le taux d’inoccupation qui est actuellement de moins de 1% du parc immobilier de Lévis. « à notre connaissance, souligne M. Doré, la notion de taux d’inoccupation est utilisée pour le logement locatif. Il est ici question de condos de luxe et non de logements locatifs. Au contraire, la construction de condos de luxe ferait perdre trois logements à prix abordable à notre quartier. »

Luc Fontaine
C’est l’architecte Luc Fontaine qui utilisa le temps d’intervention de Mme Lamontagne. Selon lui, l’évaluation de l’authenticité du bâtiment est erronée. Le bâtiment des 35-37 côte du Passage pourrait avoir été construit en 1830 et non en 1870, selon de nouvelles recherches. Le bâtiment d’origine n’aurait également que deux étages et demi. Il souligne que « le dossier historique que possède la Ville est incomplet et l’historique du bâtiment aurait dû valider cette hypothèse ».

Yves Parent
M. Parent a souligné que Denys Garant, en devenant propriétaire des 35-37, « avait l’intention de maximiser le potentiel de densification de ce site et par le fait même celui de ce secteur de la ville de Lévis ».

Il a remis en doute la pertinence de la troisième expertise. Il a aussi rappelé que le propriétaire demande de maintenir la décision prise par le comité de démolition.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication sur ce blogue.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Habitation,  Patrimoine

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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