Le commissaire du BAPE met en doute une demande de Lévis

Par | 29 avril 2007 |

Article de Denis Bouchard. Le Peuple Lévis.

L’obligation pour Ultramar de créer un fonds d’interventions socio-communautaires doté d’une enveloppe de 300 000$ greffée annuellement est une demande formulée par la Ville de Lévis. Commissaire au Bureau des audiences publiques sur l’Environnement, dans l’étude du projet de l’oléoduc Pipeline Saint-Laurent, François Lafond y est allé d’une douche froide à ce souhait municipal.

Au terme de la présentation du mémoire de la Ville de Lévis, mercredi dernier, au Centre multifonctionnel de Saint-étienne, le commissaire a mis en doute la pertinence d’une telle demande. « Pourquoi la Ville de Lévis? », a d’abord questionné le mandataire du BAPE en indiquant qu’il y avait aussi 40 autres municipalités traversées par le projet de pipeline. « Ça ferait donc 12 millions $», pour l’ensemble juste pour un tel fonds, de renchérir Michel Germain, le président de ces audiences. Prenant ces propos comme une fin de non-recevoir, la mairesse Danielle Roy Marinelli et Philippe Meurant, le directeur du Développement économique, ont répliqué en énonçant que cette demande était « justifiée ». «C’est chez-nous les réservoirs d’Ultramar et ce montant de 300 000$ compense pour l’espace que prend Ultramar », a lancé la mairesse. « Pourquoi plus qu’ailleurs ? » de revenir à la charge le commissaire Lafond en questionnant le fonds. Selon lui, toute demande doit être reliée à l’oléoduc en isolant la raffinerie. « Que ce soit en lien avec l’impact », d’ajouter le président Germain. Le duo Marinelli-Meurant ont poursuivi leur argumentaire en disant que Lévis, c’était un « contexte particulier » avec notamment 32 km de pipeline et des tuyaux traversant une rivière servant de prises d’eau potable.

Autre demande mise en doute
La mairesse a démontré son agacement. Selon elle, le BAPE n’a pas à exclure de demande à ce stade-ci, soit celui du dépôt de mémoire. Et comble de tout, le président Germain et le commissaire Lafond ont aussi affiché leur doute commun sur une autre demande de fonds reliée au projet au projet PSL, soit la création d’un programme d’efficacité énergétique. Michel Germain a énoncé qu’une telle demande relevait plutôt de l’Agence de l’efficacité énergétique. Il a aussi pris la peine de préciser que son épouse travaillait pour cet organisme.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Catégorie(s) : Industriel
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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