GIRAM s’objecte à la coupe d’arbres à la Grève Gilmour

Par | 13 décembre 2005 |

Source: Le Peuple

Le groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) soutient que le milieu humide de la Grève Gilmour est carrément menacé de disparition. Selon le porte-parole du GIRAM, Gaston Cadrin, la coupe d’arbres autorisée par le ministère de l’environnement ne laissera plus grand chose de ce milieu protégé.

Même si le projet est passé de 215 à 58 unités d’habitation, le GIRAM estime que c’est encore trop élevé pour ce milieu sensible. L’organisme blâme la ville et plus particulièrement l’arrondissement Desjardins d’avoir levé une disposition touchant les marges de recul des constructions éventuelles. « Si la ville et ses élus avaient eu quelques préoccupations environnementales, le saccage du boisé et du milieu humide n’aurait pas eu lieu, car ils n’étaient pas obligés de proposer une modification de cette norme de construction ».

Après l’épisode de l’empoisonnement des plus vieux arbres de la saulaie, le ministère a autorisé une coupe d’assainissement sur le terrain du promoteur. Une coupe effectuée le 1er décembre dernier au nord du chemin Gilmour. « à voir la centaine de billes empilées sur le stationnement de la grève Gilmour, on comprend que la coupe d’assainissement est devenue une coupe quasi-systématique » lance le GIRAM.

Le parc ou l’argent?
Le GIRAM en a aussi contre la décision de la ville de réclamer la compensation financière de 30 000$ plutôt que d’obtenir du promoteur le 10% d’espace vert obligatoire comme dans tout projet de cette envergure. Selon M. Cadrin, il sera désormais difficile pour la ville de conserver l’intégrité de la zone située au nord du chemin Gilmour « …alors que le promoteur veut en faire une grève privée pour les futurs propriétaires d’en face. »

Aussi, plutôt que d’attendre que le promoteur se soit prévalu de son permis d’abattre jusqu’à 250 arbres sur son terrain, le GIRAM exige que la municipalité reconsidère sa décision touchant les espaces verts plutôt que de prendre l’argent du promoteur. On prend pour acquis qu’une fois installé, le promoteur demandera des services et d’autres accommodements pour réaliser son projet. Aux futurs acheteurs, le GIRAM leur recommande d’aller voir ailleurs s’ils recherchent « …un désert gazonné et une vue intégrale sur le fleuve » plutôt que des arbres et des oiseaux.


Article de Luc Nolet. Reproduit avec autorisation.

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