Davie : c’est réglé

Par | 14 juillet 2005 |

Article de Pierre Pelchat. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

En faillite depuis près de quatre ans, le chantier naval des Industries Davie aura de nouveaux propriétaires.

Selon nos informations, le syndic et les inspecteurs représentant les créanciers ainsi que le groupe d’acheteurs représenté par les financiers André Giraud et Sylvio Goudreault se sont entendus sur les termes précis de la transaction. La signature des documents doit avoir lieu aujourd’hui.

La divulgation d’information concernant une sentence de 120 heures de travaux communautaires imposée en 1995 à M. Goudreault pour une affaire de complicité dans une fraude n’a pas amené le syndic et les représentants des créanciers à remettre la transaction en cause.

Les nouveaux propriétaires s’engagent à rembourser une dette de près de 4 millions$US à la firme Samir Financial pour un prêt garant en première hypothèque sur le chantier naval. De plus, il semble que des montants soient prévus pour les créanciers. Les vacances dues aux travailleurs lors de la faillite à l’automne 2001 seraient également remboursées.

Comme l’explique le chroniqueur François Pouliot, la relance du chantier naval reposerait en bonne partie sur une forte augmentation des commandes de nouveaux navires depuis 2003. Le prix des navires neufs est également à la hausse, permettant ainsi aux soumissions de la Davie de trouver enfin preneur.

<>En outre, les mesures d’aide à la construction navale mises en place ces dernières années par le gouvernement fédéral permettent au chantier lévisien d’être plus compétitif. Cette aide a comme résultat de réduire de 15 % le coût total d’un nouveau navire pour un armateur en diminuant les coûts du financement à long terme de l’achat d’un bateau.

De plus, les clients des chantiers navals peuvent bénéficier du financement à l’exportation accordé par EDC (Exportation et Développement Canada), une agence fédérale mieux connue autrefois sous le nom de Société pour l’expansion des exportations.

Selon le porte-parole du comité de survie des Industries Davie avant sa dissolution en 2001, Gille Lehouillier, la relance du chantier naval aura un impact économique considérable sur la Rive-Sud, mais aussi du côté de Québec.

« Il y aura des retombées économiques majeures, c’est indéniable, Ce sera plus important que le projet Rabaska. On parle de plus de 1000 emplois directs sur un bon nombre d’années si tous les contrats se concrétisent », a-t-il commenté.

A défaut d’une vente, il y a de fortes probabilités que le syndic aurait été dans l’obligation de fermer le chantier le mois prochain faute de fonds. La fermeture aurait donné le signal du début du démantèlement des installations du plus important chantier naval au Canada.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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