Lévis / Saint-Lambert-de-Lauzon : le souhait de fusion fait jaser

Par | 9 avril 2010 |

Article de Isabelle Mathieu. Le Soleil.

L’idée de fusionner Saint-Lambert-de-Lauzon à Lévis a fait beaucoup jaser hier, en Nouvelle-Beauce. Le jour du référendum est encore loin, mais certains opposants polissent déjà leurs arguments.

Le Soleil révélait hier l’intention du maire de Saint-Lambert, François Barret, et de la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli, d’explorer les possibilités de fusion entre la petite municipalité de 6000 résidants et la grosse ville de 138 000 personnes.

Tel qu’il est précisé dans la Loi sur l’organisation territoriale, les conseils municipaux de Lévis et de Saint-Lambert devront en tout premier lieu faire une demande formelle de regroupement au gouvernement provincial.

Les Lambertins pourront dire, par voie de référendum, s’ils veulent voir ou non leur municipalité fusionnée à la ville de Lévis.

La fusion devra être approuvée par un décret du gouvernement. Tout le processus peut facilement s’étendre sur trois ou quatre années, estime le maire de Saint-Lambert, François Barret.

Les citoyens doivent réaliser que si elle est fusionnée à Lévis, la ville de Saint-Lambert deviendra un quartier comme les autres, avec un seul conseiller municipal, fait remarquer Jean-Guy Vachon, ancien maire de Saint-Lambert, qui avait réussi en 2002 à garder sa ville hors de Lévis. « La ville se développe déjà très bien comme elle est, croit M. Vachon. Si on se fusionne, j’ai l’impression qu’il y aura une grande démobilisation des bénévoles, qui s’identifient beaucoup à Saint-Lambert ».

L’ancien maire de Saint-Isidore et préfet de la MRC de La Nouvelle-Beauce au moment de l’annexion de Saint-Lambert, Gaston Gourde comprend son collègue François Barret. « Les affinités des gens de Saint-Lambert sont à 95 % vers Lévis et Québec », croit M. Gourde. C’est un effort pour eux de dire : « Je vais aller chercher mes services à Sainte-Marie ».

L’ancien élu espère que la région en profitera pour faire une vraie réflexion sur l’avenir de la MRC de La Nouvelle-Beauce. « Une population de 30 000 citoyens avec 77 élus municipaux, est-ce justifié? demande Gaston Gourde. La MRC devrait-elle devenir une seule municipalité? Certaines des municipalités se sentiraient-elles plus à l’aise avec Lévis ?  Certains services devraient-ils être regroupés ? »

Saint-Henri pas intéressée
Tout comme Saint-Lambert-de-Lauzon, Saint-Henri devait à l’origine être fusionnée à la nouvelle ville de Lévis en 2002, suivant les recommandations de l’expert mandaté par le gouvernement.

Le secteur habité de cette municipalité est situé à quelques kilomètres seulement des limites de Pintendre, qui fait partie de l’agglomération immédiate de Lévis, faisait valoir Jean-Louis Lapointe. « On peut la considérer comme étant une municipalité de la deuxième couronne, et sa localisation pourrait attirer de nouveaux résidants à long terme. Dans cette perspective, il paraît justifié de maintenir le territoire de Saint-Henri dans celui de la Communauté métropolitaine ».

La ministre des Affaires municipales Louise Harel avait accepté de retirer Saint-Henri du plan de fusion pour la transférer, comme le demandaient les élus locaux, dans la MRC de Bellechasse.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *