Ultramar a les coudées franches pour son pipeline

Par | 6 avril 2010 |

Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.

Il n’y aurait apparemment plus d’obstacles pouvant empêcher le début de la construction du Pipepline Saint-Laurent d’Ultramar entre Lévis et Montréal-Est. Le gouvernement du Québec a confirmé, mardi, la délivrance des derniers certificats autorisant la pétrolière à procéder.

La nouvelle était déjà connue, mais elle a été officiellement confirmée lors d’un point de presse tenu en présence de Louis Forget, vice-président, affaires publiques et gouvernementales chez Ultramar, au bureau du député de Lévis, Gilles Lehouillier, « Après avoir franchi de nombreuses étapes, Ultramar a enfin le feu vert pour procéder à la construction du pipeline », a annoncé M. Lehouillier au nom de Nathalie Normandeau, vice première ministre du Québec.

Le député a affirmé que la construction de l’oléoduc se ferait en accord avec la population. Il existe encore quelques mouvements de résistance le long du tracé de la part de certains propriétaires terriens, mais M. Forget estime qu’avec les quatre décrets ministériels obtenus, la pétrolière pourra procéder même s’il y avait contestation en cour. Celui-ci a fait remarquer « qu’il faut être patient au Québec pour faire des projets ».

« Il y a sans doute une possibilité d’améliorer le processus », a-t-il lancé. Ce qu’a admis le député de Lévis en affirmant néanmoins que malgré sa lourdeur apparente, le système avait du bon. « Ce sont les éléments démocratiques qu’on a voulus donner à notre population pour se protéger et faire en sorte que les projets puissent avoir du sens. »

Une dernière étape encore
Il aura en effet fallu plus de cinq ans à Ultramar pour s’entendre avec la presque totalité des 675 propriétaires de terres agricoles dans huit MRC sans compter les nombreuses audiences publiques devant les diverses instances gouvernementales. L’entreprise devra maintenant obtenir l’approbation finale de son conseil d’administration avant d’engager les 350 M$ nécessaires à la construction de l’oléoduc, qui devrait s’entamer dès l’automne prochain.

La mise en service de l’oléoduc va réduire de près de 70% le transport par train-bloc. Les retombées économiques des travaux sont estimées à 140 M$. Quelque 2000 emplois directs et indirects seront créés au cours de la construction. Une fois terminé, le pipeline permettra d’acheminer 100 000 barils par jours, hiver comme été, vers Montréal-Est.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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