Un parc plus grand que les plaines à Lévis

Par | 16 septembre 2010 |

Article de Isabelle Mathieu. Le soleil.

La Ville de Lévis aura son parc urbain, encore plus grand que les plaines d’Abraham : le parc de la pointe De La Martinière, à l’extrême est de Lauzon, sera aménagé au cours des 10 prochaines années pour accueillir marcheurs et cyclistes.

La municipalité présentera ce soir à la population son projet d’aménagement de ce grand espace boisé de 125 hectares, propriété municipale depuis plus d’une dizaine d’années, qui a longtemps été zoné industriel.

Le parc de la pointe De La Martinière, situé dans la portion la plus orientale de Lévis, entre le fleuve et la route 132, est plus grand que le parc des Chutes-de-la-Chaudière de Charny (85 hectares) et même que les plaines d’Abraham (108 hectares).

Pas question pour la Ville de Lévis de transformer cet espace en parc au gazon sagement coupé; on veut garder le côté « sauvage » et déranger la nature le moins possible. « Une très grande partie du parc sera une zone de conservation », précise le conseiller municipal Jean-Claude Bouchard, qui vit juste à côté du parc et qui pousse ce projet depuis longtemps. « On veut que ça demeure un endroit où on se sent dans le bois ».

>été comme hiver
La Ville veut compléter les sentiers pédestres déjà existants et aménager des belvédères pour mettre en valeur les points de vue magnifiques vers l’île d’Orléans et vers le pont de Québec. Ces sentiers seront accessibles été comme hiver, pour les marcheurs comme pour les raquetteurs.

Le parc serait bordé par un sentier piétonnier le long de la grève Gilmour, qui s’étirera sur 2,5 km jusqu’au quartier Lauzon.

Le parc offrira aussi des pistes cyclables, qui permettront d’accéder au parcours des Anses et au tronçon Monk de Bellechasse.

La Ville de Lévis compte aménager un bâtiment d’accueil principal avec salle de bains dans la rue Saint-Joseph et deux petits bâtiments d’accueil pour les entrées secondaires du parc, à l’est et à l’ouest.

Interdit aux VTT
Mais avant de commencer les travaux, il faut sécuriser les lieux et bloquer avec de la végétation la dizaine d’entrées au parc présentement accessibles. « On veut rendre interdit le passage des motoneiges, des VTT et des motocross, qui vont un peu partout dans le parc et brisent la végétation », explique Jean-Claude Bouchard. « Le but, c’est que quand les gens vont se promener avec la petite famille et le chien, ils ne se feront pas couper la route par un véhicule motorisé. »

La Ville prévoit des investissements de 3,9 millions $ sur 10 ans. Le conseiller Jean-Claude Bouchard souhaite que la Ville réserve des sommes pour commencer les travaux le plus tôt possible en 2011.

La douzaine de familles qui vivent durant la belle saison ou à l’année sur la grève Labonté et la grève Guay, à l’intérieur du parc, n’ont rien à craindre, assure le conseiller Jean-Claude Bouchard. « I l n’y aura aucune expropriation et aucun terrain à acheter, indique-t-il. On va s’assurer de ne jamais nuire à la quiétude des gens et il n’y aura jamais d’aménagement à moins de 100 mètres de toute habitation ».

Seule négociation en vue, la Ville de Lévis devra aménager un seul accès motorisé pour ces résidants, qui en ont présentement deux. Le passage devra être fermé par une grille et accessible avec une carte magnétique.

Un comité de gestion mixte, formé d’élus et de citoyens du secteur, veillera à administrer le nouveau parc régional.

Pour l’aider à compléter ce vaste projet, la Ville de Lévis entend faire des demandes de subvention pour des partenaires privés et publics.

En 2007, Rabaska s’était engagée à verser 475 000 $ à la Ville de Lévis durant 11 ans pour l’aménagement du parc De La Martinière. à l’exception d’un premier 50 000 $, l’aide de Rabaska était conditionnelle au début de la construction du terminal méthanier.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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