Source : Le Peuple Lévis
Le projet domiciliaire Roc Pointe projeté dans le quartier Saint-Nicolas a fait la manchette à maintes reprises ces dernières années. Il n’est plus possible de faire machine arrière, mais des citoyens espèrent néanmoins obtenir que la Ville y crée un parc linéaire pour protéger une partie de ce milieu naturel exceptionnel.
Les citoyens du quartier Saint-Nicolas persistent à réclamer que la Ville de Lévis protège plusieurs zones du vaste espace boisé que constitue le site du projet domiciliaire Roc Pointe.
C’est ainsi que des membres comité de Roc Pointe sont venus déposer une pétition de 402 noms lors de la séance du conseil municipal du 6 mai dernier pour réclamer la création d’un parc linéaire dans ce secteur.
Les promoteurs devraient prochainement y amorcer la construction de 900 unités d’habitation comparativement à 1300, comme le prévoyait le projet initial que la Ville avait bonifié croyant ainsi répondre aux attentes des citoyens. La Ville devait par la suite juger inutile d’aller en référendum sur cette question.
Un plaidoyer étoffé
Les membres de ce comité ont en outre déposé un plaidoyer étoffé en faveur de la protection et de la mise en valeur du secteur Roc Pointe. Ils souhaitent notamment la création d’un parc public facilement accessible, un accès visuel au fleuve et la protection de la prucheraie jugée remarquable.
« Nous ne sommes pas contre le développement de ce secteur, a affirmé Clément Drolet, membre du comité, mais nous voulons que ce projet soit intégré au site naturel selon les principes du développement durable. »
à cet égard, le comité invoque la Loi québécoise sur le développement durable de 2006 et présente certains de ses énoncés dans son plaidoyer. On y lit notamment que « la participation et l’engagement des citoyens et des groupes qui les représentent sont nécessaires pour définir une vision concertée du développement ». Et aussi que « la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus du développement ».
Absolutisme de la propriété individuelle
Le document fait aussi référence au jugement rendu dans une cause impliquant la municipalité de Sutton au sujet de l’abattage d’arbres dans une forêt privée. Le juge écrit: « Il est normal qu’en la matière [protection de l’environnement], le législateur (…) limite parfois même sévèrement, l’absolutisme de la propriété individuelle. C’est là une tendance inéluctable puisque, au Québec, comme ailleurs, la protection de l’environnement et la préservation de la nature ont trop longtemps été abandonnées à l’égoïsme individuel. »
La mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli, a indiqué que le plaidoyer du comité de Roc Pointe allait être soumis à l’analyse des gestionnaires de la Ville. « Nous ferons des recommandations par rapport à ça », a-t-elle dit.
Article de Pierre Duquet. Reproduit avec autorisation.