Source : Le Soleil
Ce sont encore les montagnes russes pour les Industries Davie. À 15 jours de l’inspection des 10 000 lots à vendre et à 19 jours du début de la vente aux enchères des équipements du plus important chantier naval au Canada, on parle maintenant de possibilités de contrats mirobolants.
Selon le président du principal syndicat de l’entreprise, Richard Gauvin, les investisseurs norvégiens intéressés aux Industries Davie se proposent de commander cinq plates-formes de forage au chantier naval pour un contrat d’une valeur de 750 millions $. Avec un marché des hydrocarbures en pleine effervescence, Teco Management serait même prêt à en commander quatre autres en prenant des options.
« C’est une occasion en or pour sauver le chantier naval. La construction des cinq plates-formes créerait 1500 emplois directs sur une période de plus de trois ans sans parler du double d’emplois indirects », a-t-il soutenu. De plus, ces travaux généreraient d’importantes rentrées de fonds en impôts et en taxes pour les gouvernements fédéral et provincial. M. Gauvin a avancé la somme de 65 millions $ en revenus supplémentaires pour les gouvernements pour des plates-formes vendues à l’étranger. « Avec ces contrats, c’est de l’argent neuf qui va entrer au pays », a souligné M. Gauvin.
Le chef syndical a demandé aux intervenants économiques de Lévis, soit la Chambre de commerce, la Ville de Lévis et la Société de développement économique, de faire pression auprès des gouvernements Harper et Charest afin que la fermeture du chantier naval soit évitée. Depuis plusieurs mois, les intervenants économiques locaux semblent avoir lancé la serviette en ce qui concerne une relance possible de la Davie.
Il estime que les chances de relance du chantier naval sont maintenant meilleures. « Ça fait au moins trois voyages que font les Norvégiens au Canada depuis un mois. Ils sont sérieux. Ils ont un plan d’affaires. Il y a tellement d’avocats dans ce dossier depuis quelques temps que j’imagine mal qu’il y ait une vente aux enchères en juin », a-t-il affirmé..
Par ailleurs, l’audition sur le fond de la requëte du liquidateur Corporate Assets pour empêcher le syndic de vendre le chantier naval à de nouveaux investisseurs pourrait débuter aujourd’hui au plais de justice de Québec. La semaine dernière, le juge Bruno Bernard avait rejeté les demandes d’injonction du liquidateur sans toutefois trancher sur le fond du litige.
Au cours des derniers, jours, le syndic se proposait de faire une offre au liquidateur afin qu’il arrête le processus de la vente aux enchères de juin. Jusqu’à hie, aucun accord n’avait été conclu.