La liquidation de Davie n’aurait pas lieu

Par | 18 mai 2006 |

Source : Le Soleil

Photothèque Le Soleil

Finalement, Navamar et l’entreprise norvégienne Teco se porteraient acquéreurs des Industries Davie en vue de construire des plates-formes de forage.
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La liquidation des Industries Davie prévue le mois prochain n’aurait pas lieu. Navamar de Montréal et l’entreprise norvégienne Teco se porteraient acquéreurs du chantier naval en vue de construire des plates-formes de forage et de faire de la réparation navale.

L’avocat du syndic, Me Daniel Des Aulniers, a indiqué, hier, en Cour supérieure, que les parties venaient juste de s’entendre sur des textes qui n’ont toutefois pas encore été signés. Le procureur a ajouté que la vente du chantier naval était conditionnelle à une entente avec le liquidateur — Corporate Assets — pour arrêter la vente aux enchères, qui doit avoir lieu du 12 au 17 juin.

Or, le liquidateur ne voulait rien savoir, hier, de résilier le contrat pour la vente des équipements moyennant le remboursement d’un dépôt de 3 millions $US fait au syndic en février, le paiement des intérêts et d’indemnités pour les dépenses encourues.

Le procureur de Corporate Assets va plus loin et demande à la Cour une ordonnance de sauvegarde qui s’apparente à une injonction pour empêcher le Groupe Thibault Van Houtte de vendre le chantier naval et de négocier avec de possibles acheteurs. Il a fait valoir que toute vente d’équipements doit se faire par son intermédiaire.

Le procureur du syndic a rétroqué que la délivrance d’une telle ordonnance signifierait la fin des négociations avec des acheteurs potentiels. Me Des Aulniers a laissé entendre que la vente aux enchères des équipements rapporterait beaucoup plus au liquidateur qu’une entente de résiliation, à moins que les acheteurs acceptent de payer le gros prix.

Selon le contrat, le liquidateur a garanti un montant minimal de 5,1 millions$US de la vente aux enchères. Or, la liquidation de 10 000 lots d’équipements du chantier naval pourrait rapporter de 12 à 14 millions$US selon certaines évaluations.

Urgence
Le temps presses pour le syndic pour résilier le contrat avec le liquidatuer. La facture sera nettemenet plus élevée si les 2000 acheteurs attendus lors de la vente aux enchères de juin ne peuvent annuler à temps leurs réservations d’hôtels et d’avions. Me Des Aulniers a avancé qu’une entente de résiliation devrait être conclue au plus tard demain.

Le juge Bruno Bernard qui n’a pas rendu de décision hier, a invité les procureurs à trouver un compromis qui préserverait les droits de chacun tout en étant conscient qu’une ordonnance de sauvegarde pourrait faire avorter une possible vente du chantier naval.

L’audition de la requête pour l’ordonnance de sauvegarde reprend au palais de justice de Québec aujourd’hui à 14h.


Article de Pierre Pelchat. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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