La fierté d’une ville !

Par | 4 mai 2006 |

Source : IciLevis.com

Un bâtiment désaffecté constitué de centaines de fenêtres fracassés, de poutres d’acier renversées, d’une partie du toit effondrée, d’un sol jonché de détritus… rien de mieux pour embellir les rives d’un fleuve et les bordures d’une piste cyclable!

Cette usine abandonnée n’est nulle autre que l’ancienne aluminerie l’Hoir, bien connue des citoyens de Lévis. Situé dans l’anse Hadlow, en bordure de la piste cyclable du Parcours-des-Anses, le bâtiment est au coeur de nombreuses discussions. Depuis plusieurs années déjà, des citoyens du secteur font des pieds et des mains pour que l’esthétisme et la sécurité de l’endroit soient améliorés.

« À plusieurs reprises ces cinq dernières années, nous nous sommes présentés aux séances du conseil de ville pour que les autorités municipales prennent les dispositions nécessaires afin de corriger la situation, mais M. Garon n’avait jamais le temps de s’occuper de notre dossier », a confié Louise Poliquin, présidente du Regroupement pour la mise en valeur du secteur de la rue Saint-Laurent.

Ce dossier s’est promené entre les mains du conseiller de l’époque, Pierre Brochu et celles de l’ex-maire, Jean Garon. Ni l’un ni l’autre n’est parvenu à faire progresser le dossier. À l’époque, des rumeurs bien nourries ont circulé à l’effet que la Ville voulait acquérir le terrain et le bâtiment, mais aucune entente n’a été conclue et la situation s’est détériorée.

Une visite des lieux nous a permis de constater que la structure du bâtiment n’est pas sécuritaire. Une partie du toit (celle située au centre, près des puits de lumière) s’est effondrée sur elle-même. Des éclats de vitre jonchent le sol sur une grande partie de la superficie et des détritus abandonnés ici et là soulèvent des interrogations quant à la salubrité des lieux.

« Les résidents du secteurs ont remarqué un va et vient dans l’ancienne aluminerie. Parfois, ce sont des adolescents qui squattent l’usine, à d’autres moments, ce sont de jeunes enfants qui disparaissent derrière les murs pour y casser les quelques carreaux encore intacts. Est-ce qu’on attend que quelqu’un se blesse sérieusement avant d’agir ? », a questionné Mme Poliquin.

L’intervention de la Ville est souhaitée
Selon la présidente du Regroupement, des règlements municipaux auraient été mis en place justement pour éviter que de telles situations ne se produisent.

« Je ne sais pas si le document que j’ai en main est encore valide ou si les règlements ont été modifiés sans que je ne le sache, mais selon l’article 3.4 des Dispositions relatives aux normes particulières de construction, la Ville pourrait intervenir, voire même détruire un bâtiment qui représente un danger pour la sécurité des gens. Tout ça, aux frais du propriétaire », a souligné Mme Poliquin.

Ce n’est pas la première fois que cette hypothèse est soulevée par un citoyen, mais cette option n’a jamais été envisagée par la Ville, du moins, pas encore.

Il faut mentionner qu’une plainte a formellement été adressée à la Ville de Lévis et qu’un inspecteur en bâtiment est allé vérifier les installations. Cette étape pourrait faire avancer le dossier.

« Selon ce que j’ai appris, le propriétaire aurait jusqu’au 14 mai pour rendre les lieux sécuritaires, je me suis donc présentée à la séance du conseil pour avoir l’heure juste et Mme Roy-Marinelli s’est montrée réceptive », a précisé la présidente du Regroupement.

Lundi soir dernier, la mairesse a effectivement rassuré les citoyens concernés en leur disant qu’elle appellerait elle-même le propriétaire de l’établissement pour l’aviser que la Ville ne tolèrerait plus la situation.

« Nous sentons que le dossier progresse enfin, nous allons suivre cela de près en espérant que la mairesse nous avise des nouveaux développements », a conclu Mme Poliquin.


Article de Alain Lessard. Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Non classé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *