Source : Le Soleil
Le gouvernement Charest reste sourd aux suppliques des Lévisiens qui lui réclament l’équité en matière de transport en commun. C’est-à -dire que le ministre Michel Després ignore leur demande de leur redonner la totalité des 2 millions $ qu’ils paient en droits d’immatriculation pour financer leur service d’autobus.
Mais qu’à cela ne tienne. Le président de la Société de transport de Lévis (STL), Jean-Pierre Bazinet, a expédié hier aux ministres Després, Lessard et Théberge des copies des pétitions des 12 000 Lévisiens qui réclament leur butin. Pour insister un peu, M. Bazinet a joint aux documents des sièges tirés de ses autobus d’âge canonique.
Ces véhicules ont 15 ans en moyenne, presque le double de ceux des autres flottes urbaines québécoises. La STL, administration et personnel compris, a la réputation de faire des miracles mécaniques et de gestion. Mais le président Bazinet n’en parle pas moins de déficit, de l’impossibilité de se développer, voire de question de survie.
« Nous sommes rendus à l’extrême limite. Le gouvernement se doit de prendre en compte notre siuation. Il doit apporter des correctifs », at-il observé.
Des 2 millons$, soit la somme des 30$ que paient annuellement les Lévisiens en immatriculant leurs véhicules, un seul revient sur la Rive-Sud, L’autre million de dolars s’en va dans les coffres du réseau de transport de la capitale (RTC) , « une situation unique au Québec », M. Bazinet dixit. Et inacceptable, d’autant plus que de nouveaux besoins de transport se précisent dans la nouvelle ville de 126 000 habitants.
Dans le propos de M. Bazinet et des membres de son c.a., il est apparu que la STL est plus déterminée que jamais à récupérer la totalité de ce qui doit lui revenir. Dès aujourd’hui, est mis en branle le site Internet www.seconduireenministre.com qui permettra aux Lévisiens d’enclencher une deuxième pétition.
Dans le même temps, la STL entend solliciter partout des appuis, Déjà , elle a celui de la Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches. M. Bazinet pense maintenant à solliciter celui de Desjardins, du réseau de la santé, etc.
Article de Marc Saint-Pierre. Reproduit avec autorisation.