Industries Davie : des offres sont attendues lundi

Par | 17 février 2006 |

Source : Le Soleil

Le syndic qui gère les Industries Davie a décidé de reprendre le processus d’appel d’offres en vue de vendre le chantier naval et d’éviter son démantèlement.

Le porte-parole du syndic, Luc Ouellet, a confirmé que des nouvelles propositions d’achat sont attendues au plus tard lundi prochain le 20 février. « Après ça, on procède au démantèlement s’il n’y a pas une proposition acceptable », a-t-il affirmé.

C’est à la suite de pressions d’acheteurs potentiels que le syndic — le Groupe Thibault Van Houtte — a accepté de recevoir de nouvelles offres. À la fin janvier, le syndic avait rejeté quatre ou cinq propositions d’achat qu’il avait jugées insuffisantes en accord avec les inspecteurs représentant les créanciers. Selon nos informations, une seule comportait un premier chèque de 500 000 $ à titre d’acompte sur le montant total offert.

Il semble que le syndic accordera plus d’attention à un acheteur qui aura joint un premier chèque à sa proposition . De plus, l’investisseur devra s’engager à rembourser un prêt garanti de 4,5 millions$US à la firme Samir Financial. En outre, la présence de contrats sera également prise en considération pour évaluer le sérieux de la proposition d’achat.

Une proposition inférieure au montant de la somme due à Samir sera fort probablement rejetée. Le syndic recevrait au moins 6 millions $US d’un liquidateur pour les principaux équipements du chnatier advenant un démantèlement.

Une des propositions d’achat pourrait venir du Groupe Verreault dirigée par Denise Verreault. Au cours des derniers jours, la femme d’affaires n’a pas écarté la possibilité de présenter une offre. À la fin de janvier, Mme Verreault avait demandé au syndic un délai pour déposer une proposition d’achat. À ce moment, cette requête avait été refusée par le syndic.

Ce serait la deuxième fois que la patronne du Groupe Verreault tente de mettre la main sur le chantier naval. En 1995, la femme d’affaires qui exigeait, semble-t-il, une aide financière importante des gouvernements. Le gouvernement du Québec qui était propriétaire du chantier à l’époque avait plutôt cédé l’entreprise à Dominion Bridge qui a fait faillite quelques années plus tard.

D’autre part, la Ville de Lévis serait prêt à effacer un compte de taxes de 1,4 millions$ si un investisseur sérieux acquiert le chantier naval en faillite depuis maintenant quatre ans. « La Ville collaborera avec un acheteur sérieux pour relancer le chantier », a assuré Alain Blanchette, porte-parole de la mairesse Danielle Roy-Marinelli.

La semaine dernière, le bureau du ministre du Développement économique, Claude Béchard, avait indiqué que le gouvernement pourrait renoncer au remboursement d’un prêt de 16,5 millions$ par les Industries Davie si un investisseur « sérieux » se manifestait.

Cette information qui modifie considérablement les calculs de la rentabilité d’un investissement dans le relance du chantier naval en a surpris plusieurs. Au cours des derniers mois, la position d’Investissement Québec avait toujours été de demander le reboursement du prêt, du moins dans sa majeure partie, tout en étant d’accord pour assouplir les modalités de remboursement

Par ailleurs, le président du Port de Québec, Ross Gaudreault, ne perd pas espoir qu’un ou des groupes déposent lundi des offres d’achat intéressantes pour le chantier naval. « On entend que des gens sérieux, honnêtes sont en train de s’organiser. L’idéal c’est que quelqu’un reprenne le chantier et qu’il fasse de la construction navale. Ce serait malheureux que le chantier ferme. C’est un outil de développement économique important pour la région », a t-il affirmé.

Il n’est pas pour autant question que le Port de Québec achète l’entreprise ou encore fasse partie d’un groupe pour acquérir le chantier naval. « Ce n’est pas dans notre mandat au Port de faire de tels investissements », a t-il indiqué.

Il a reconnu que la fermeture de la Davie porterait un dure coup au Port de Québec. « L’absence d’une cale sèche fera augmenter les primes d’assurances des navires de croisières qui viennent à Québec, Cela ne nous aidera pas pour développer ce marché », a dit M. Gaudreault.

D’autre part, il a révélé avoir fait partie d’un groupe avec Mme Verreault pour acquérir le chantier naval en 1995, « J’aurais été le président de la MIL avec Mme Verreault mais le gouvernement a préférer vendre à quelqu’un d’autre », a-t-il déploré.


Pierre Pelchat. Reproduit avec autorisation.

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2 commentaire sur “Industries Davie : des offres sont attendues lundi

  1. ozzy

    Je comprend pas là. me semblait que la Davie était vendue et que tout allait rondement maintenant. Est-ce que ce serait une vielle nouvelle?

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    1. Yves Gagné Publication de l'auteur

      Oui, c’est une vieille nouvelle. Nous sommes à importer nos anciens textes qui étaient sur une autre plateforme et les importer sous WordPress. Désolé.

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