Les Industries Davie seront démantelées

Par | 21 janvier 2006 |

Source : Le Soleil

Le syndic accepte une offre de 6 millions $US d’un liquidateur américain.

Le sort des Industries Davie, qui a déjà compté plus de 3000 travailleurs au début des années 90, ne semble maintenant plus tenir qu’à un fil.

À court de fonds, le syndic, en accord avec les inspecteurs représentant les créanciers de l’entreprise en faillite depuis 2001, a accepté, hier, la proposition d’un liquidateur américain pour la vente de tous les équipements du chantier naval, ce qui signifie à toutes fins utiles le démantèlement du constructeur et réparateur de navires.

Selon ce qu’a appris LE SOLEIL, le liquidateur a garanti une somme d’environ 6 millions $US au syndic. Un premier versement de 3 millions $US serait effectué vendredi prochain. Le paiement du solde de la transaction sera fait une fois que la vente des équipements aura été complétée au printemps. Si le liquidateur obtient plus que 6 millions $US, 40 % de la somme supplémentaire sera versée au syndic après qu’on aura déduit les frais du liquidateur.

« Le chantier est Kaput à moins que quelqu’un dépose un chèque au syndic avant vendredi prochain. Après cette date, qulqu’un pourrait toujours acheter tous les équipements, mais il devra payer tous les frais du liquidateur », a affirmé une source bien informée du dossier.

Le premier paiement de 3 millions$ permettra au syndic de rembourser une partie de la créance garantie de plus de 4 millons$ à la firme américaine Samir Financial. Le syndic conservera une parite du montant versé par le liquidateur pour assumer les frais du chantier jusqu’à son complet démantèlement.

L’an dernier, le syndic – le Groupe Thibaut VanHouttre – avait préparé un plan de démantèlement qui prévoyait la vente des équipements, la démolition des immenses ateliers, la dépollution des terrains en vue de les revendre pour la construction de condominiums.

Il est possible qu’un nouvel appel de propositions soit lancé par le syndic au printemps pour la démolition des ateliers et la vente des terrains afin d’obtenir le plus d’argent possible pour les créanciers.

Peu
d’espoir

D’autre part, la décision du syndic d’accepter l’offre du liquidateur américain pour les équipements laisse à penser qu’il fonde peu d »espoir sur une transaction avec un acheteur bien que des repreneurs semblent toujours dans le décor.

Toutefois, aucun d’entre eux n’a voulu avancer les centaines de milliers de dollars demandés par le syndic avant de conclure une transaction. Il n’a pas été possible d’obtenir les commentaires du syndic concernant la décision de vendre les équipements à un liquidateur.

Par aillers, l’ouverture manifestée par le syndicat des travailleurs de réduire de 25% les coüts de main-d’eouvre ne semble pas avoir convaincu de possibles investisseurs d’acquérir l’entreprise centenaire.



Article de Pierre Pelchat. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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