Inquiets mais confiants : La direction des Chantiers Davie ont su donner confiance aux employés

Par | 28 août 2008 |

Source : Journal de Lévis

« La partie inquiétante, c’est qu’il reste des liquidités pour environ six mois. Mais ils nous ont donné confiance qu’ils feraient tout pour trouver des investisseurs et des nouveaux contrats », commente Paul-André Brulotte, président du syndicat des employés du chantier.

M. Brulotte relate que le 11 août dernier, les représentants du syndicat ont été convoqués par les ressources humaines pour que leur soit donner des explications sur les résultats financiers. « 54,8 M$ de pertes, c’est sûr que ce n’est pas une bonne nouvelle », commente-t-il. Les raisons des ces pertes leur ont été expliquées, notamment la valeur des devises, le coût de l’acier et la productivité qui se situe en dessous des estimations. « Ils ont estimé qu’il serait possible d’installer tant de tonnes d’acier en tant de temps, mais les navires sont plus complexes, l’acier plus épais et les espaces plus restreints. C’est là qu’ils se sont trompés », estime le président du syndicat.

Il assure toute fois que les employés du chantier maritime sont prêts à s’asseoir avec leurs dirigeants pour trouver des solutions au problème de productivité. Il précise toutefois que les conditions climatiques n’ont pas aidé les travailleurs dans leurs tâches. « Quand le soudeur doit pelleter avant de pouvoir travailler, ça retarde », explique-t-il. Les pluies diluviennes ont également apporté leur lot de problèmes obligeant parfois les soudeurs à pomper l’eau du bateau et à l’assécher avant de pouvoir travailler.

M. Brulotte laisse toutefois entendre que le moral est bon dans son équipe qui compte tout près de 800 travailleurs. « Il n’y a pas de place à la panique pour tout de suite. On ne veut pas revenir en arrière », conclut-il.

Difficultés financières
Rappelons que le site Internet lesaffaires.com publiait cette semaine un article faisant état des difficultés financières des Chantiers Davie. Six mois après son entrée en bourse, l’entreprise, maintenant propriété de Teco Management, est en voie de manquer de liquidités. Quoi qu’il en soit, la direction se veut rassurante, affirmant que le chantier naval est compétitif. La direction se dit également confiante de trouver le financement nécessaire pour maintenir l’entreprise.

Ces piètres résultats financiers ont toutefois provoqué des changements à la haute direction. Ainsi, le président et chef de l’exploitation, Gilles Gagné, a remis sa démission quelques heures après la publication des résultats financiers, le 11 août dernier.Il a été remplacé par le Norvégien Brynjulv Mugaas. Il occupera ce poste de façon intérimaire jusqu’à ce que l’entreprise trouve un successeur permanent.


Article de Nathalie St-Pierre. Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Non classé

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *