Gel du développement à Lévis – Aucun promoteur ne pourra déposer de projets pour les 90 prochains jours

Par | 28 août 2008 |

Source : Journal de Lévis

Les élus de la Ville de Lévis ont voté, le 18 août dernier, un « contrôle intérimaire du développement dans les secteurs Saint-Romuald, Saint-Jean-Chrysostome et Charny ». Ceci a pour effet de geler, pendant 90 jours, tout ce qui pourrait être déposé comme projet de développement par les promoteurs.

« En tant qu’élus, on l’a échappé! », commente Isabelle Demers, chef du parti Action Lévis et conseillère du district 4 (Saint-Rédempteur). « On ne peut être en désaccord avec l’urgence d’agir dans ce dossier, mais depuis 2006, on aurait dû travailler le dossier pour éviter d’en arriver là », poursuit-elle. Elle précise que ce gel de 90 jours aura pour effet de retarder tous les projets de développement jusqu’au printemps prochain puisqu’au delà du 90 jours, il y aura aussi les délais de six à huit mois pour obtenir des changements de zonage.

« Je trouve cela malheureux que l’on n’ait pas su prévenir cette situation et ainsi éviter le gel temporaire du développement.

Les développeurs doivent retrouver rapidement leurs possibilités de développement et la ville devra mettre tous les efforts nécessaires pour cela », ajoute Mme Demers. « Il s’agit d’un dossier majeur et pour une ville qui va bien comme la Ville de Lévis, je trouve qu’on l’a laissé passer », conclut-elle en ajoutant qu’elle pense que ce dossier a peut-être été mis de côté.

Harmonisation du développement
« C’est sûr qu’il y a une pression au développement, mais il ne faut pas que ça se fasse de façon anarchique », rétorque Jean-Luc Daigle, président de la Commission consultative d’urbanisme et d’aménagement et conseiller du district 9 (Saint-Romuald). Il rappelle que le parti Force 10 avait pris comme engagement électoral d’adopter le plus vite possible le schéma d’aménagement de la Ville de Lévis dont l’entrée en vigueur devrait se faire dans les prochaines semaines. « Donc, on s’est attaqué à ce schéma, qui est plus global comme plan.

On ne pouvait pas travailler sur un secteur en particulier alors qu’on travaillait au plan global », explique-t-il. Il assure toutefois que le travail pour le secteur touché par ce gel du développement se fait en collaboration avec lespromoteurs.

« Pendant 90 jours, on va travailler à des avis de motion. Nous allons respecter le plus possible les échéanciers pour qu’au printemps, on puisse émettre des permis », précise M. Daigle.

Il rappelle que cette démarche a pour but d’optimiser le développement. « Par exemple, les bâtiments à un étage sont permis sur le boulevard de la Rive-Sud. Est-ce que c’est vraiment ça qu’on veut? Il faut se poser la question avant d’approuver des projets », conclut-il.


Article de Nathalie St-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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