La foudre s’abat sur les terrains de Rabaska

Par | 23 août 2008 |

Source: Le Soleil

La foudre qui s’est abattue lundi sur les installations d’Hydro-Québec à moins de 800 mètres des futurs réservoirs du terminal méthanier Rabaska vient de donner des munitions aux groupes qui s’opposent à la venue du projet à Beaumont.

La foudre a frappé vers 21h, provoquant un incendie alimenté par une ligne de 35 000 volts à proximité de la résidence d’Yves Saint-Laurent, porte-parole du collectif national Stop au méthanier (CNSM).

« Je me suis rendu sur les lieux et c’est un fil électrique qui a été coupé par la foudre qui a provoqué l’incendie. Quand la ligne touchait le sol, on pouvait voir une explosion plus forte que celle d’un feu d’artifice, tout ça à une distance de 600 à 800 mètres des futurs réservoirs de Rabaska. Que serait-il arrivé si le projet avait été en opération ?  », se questionne M. Saint-Laurent.

Ce dernier fait remarquer que la moindre fuite de gaz aurait allumé un incendie et que les flammes retournent alors à leur source, soit les deux réservoirs contenant au total 320 000 mètres cubes de gaz naturel liquéfié. « Tout le long du processus, on s’est fait dire que ce genre d’accident était fortement improbable. Le gouvernement, le promoteur et le BAPE ont sous-estimé les risques. »

« Et si la foudre était tombée quelques mètres plus loin, près de la conduite cryogénique ou du méthanier en déchargement ? C’est près de 600 personnes dans un rayon de 1,5 km qu’il aurait fallu évacuer de toute urgence, probablement plus », poursuit M. Saint-Laurent.

« Nous avons ici la confirmation qu’en matière de prévention, il faut avant tout considérer les conséquences d’un accident, et non pas tout miser sur la seule probabilité qu’un tel accident se produise ou pas », ajoute-t-il, mentionnant l’explosion chez Sunrise Propane, à Toronto.

Groupe Rabaska se fait rassurant
Le président et chef des opérations du groupe Rabaska, Glenn Kelly, a toutefois tenu à rectifier certaines déclarations des opposants au projet et à rassurer la population hier.

« Les effets d’une ligne électrique qui tombe au sol ont été évalués en long et en large et ça n’aurait aucun impact sur les lignes de déchargement, qui sont enfouies sous le sol dans une gaine de béton. Des études de simulation ont été déposées au BAPE », explique-t-il en ajoutant que le concept du terminal prévoit déjà la possibilité que la foudre frappe une ligne électrique.

Concernant la zone d’exclusion entre le terminal et les résidences, le président de Rabaska a souligné qu’elle était tout à fait adéquate. « Notre zone d’exclusion est fixée à 400 mètres et on évalue que le pire accident qui puisse survenir dans un terminal méthanier ne pourrait avoir d’effet à plus de 300 mètres. »

M. Kelly a également souligné que les incidents survenus le 10 août chez Sunrise Propane ne pouvaient se produire dans un terminal méthanier. «C’est tout simplement impossible! Le propane est conservé dans des réservoirs d’acier sous pression alors que le gaz naturel liquéfié est entreposé à pression atmosphérique dans des réservoirs différents», conclut-il.


Article de Ian Bussières. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

5 commentaire sur “La foudre s’abat sur les terrains de Rabaska

  1. Guy Roberge

    Arrêtez donc de parler de Rabaska. La raffinerie Jean Gaulin de Saint-Romuald est dans un secteur bien plus urbanisé. en pleine expansion et personne s’en préoccupe. Hello!

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  2. Frederic Malenfant

    En plus, les installations qui doivent être protégées de la foudre ont tous des paratonnerre qui vont capter l’éclair et l’envoyer direct en terre pour protéger l’équipement, voyons donc c’est quoi cette nouvelle théorie encore !

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  3. Carol

    La raffinerie Jean Gaulin de Saint-Romuald est dans un secteur bien plus urbanisé. en pleine expansion et personne s’en préoccupe On devrait peut-être ?

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  4. Anonyme

    Wow, comment chercher n’importe quoi… la foudre !!! Et quoi encore ? Une météorite s’écrase près du site futur de Rabaska. « Que serait-il arrivé si la météorite avait frappé un OVNI qui se serait écrasé sur les réservoir de GNL? »

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  5. Daniel Baillargeon

    Ce n’est sûrement pas la première fois… et encore moins la dernière. dans la région de Québec, la foudre touche le sol environ 50 fois par année, par 100 kilomètres carré. Pas de quoi fouetter un chat ! Surtout si l’on se compare à Windsor qui en recoit 5 fois plus ! http://www.msc-smc.ec.gc.ca/education/lightning/cities_f.html N’empêche, c’est à peu près le seul argument qui n’avait pas été soulevé par les opposants…

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