Dossier du Centre de grain SN : le conseiller Laberge demande des comptes à la chef d’Action Lévis

Par | 20 août 2008 |

Source : Le Soleil

Blanchi d’allégations de conflit d’intérêts dans un rapport d’enquête du ministère des Affaires municipales (MAM), le conseiller lévisien Philippe Laberge pense maintenant demander des comptes judiciaires à la chef d’Action Lévis, Isabelle Demers.

« J’ai l’intention de rencontrer un avocat dans de brefs délais pour lui demander d’étudier les possibilités d’une poursuite. Mme Demers est allée trop loin dans ce dossier », a indiqué M. Laberge, à l’occasion d’un entretien, hier.

Ce dossier auquel il fait référence est celui du Centre de grain SN inc., qui a construit un complexe de séchage dans la zone verte de Saint-étienne, à l’automne 2007. Une initiative qui a valu au conseiller et président de l’arrondissement des Chutes-de-la-Chaudière-Ouest un tir de barrage des résidants d’un secteur domiciliaire proche et des échanges politiques acidulés avec sa collègue Demers du quartier Saint-Rédempteur.

Aujourd’hui muselés par une mise en demeure, ces résidants s’étaient plaints à l’époque du bruit et de la poussière émanant de l’infrastructure agricole, avaient remis en question la validité du permis de construire de l’administration municipale et s’étaient aussi interrogés sur le rôle qu’aurait pu jouer M. Laberge. Ils avaient aussi demandé au MAM d’enquêter.

Celui-ci vient de balayer tout cela, statuant notamment qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts en ce qui concerne M. Laberge. Le ministère a aussi noté que la délivrance des permis de construire est du ressort des fonctionnaires, non pas des élus.

Pour M. Laberge, il est clair que Mme Demers n’avait pas à s’aventurer sur le terrain politique comme elle l’a fait. Et pas plus à poser le geste « enfantin » de s’abstenir de siéger au conseil d’arrondissement des Chutes-de-la-Chaudière-Ouest sous prétexte qu’il ne se retirait pas en attendant la conclusion de l’enquête du MAM.

Isabelle Demers se défend
Mais la chef d’Action Lévis est d’un autre avis. Elle a rappelé que ses choix visaient à défendre des citoyens qui n’étaient pas représentés « aussi équitablement que le promoteur ».

« Je vais recommencer à siéger au conseil d’arrondissement. Mais je ne fais pas davantage confiance à M. Laberge pour ce qu’il a fait ou ce qu’il n’a pas fait », a-t-elle ajouté.

àl’hôtel de ville, la mairesse Danielle Roy-Marinelli a estimé que le rapport du MAM démontre que la Ville a bien fait ses devoirs. Et déploré « qu’à tort, des tentatives vaines d’entacher la réputation de monsieur Philippe Laberge ont servi l’intérêt politique d’un petit groupe au détriment de la vérité et de la saine gestion ».

De son propos, il s’est aussi dégagé que son administration multiplie les contacts avec le propriétaire du complexe de séchage en vue d’identifier des mesures qui atténueraient « les inconvénients occasionnels liés au bruit et à la poussière ».


Article de Marc St-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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