Marché public permanent à Lévis: des agriculteurs prêts à investir et à s’investir

Par | 16 juin 2009 |

Source: Le Soleil

Au moins 45 entreprises agroalimentaires de Chaudière-Appalaches souhaitent s’installer dans un marché public permanent à Lévis et la moitié d’entre elles sont même prêtes à investir dans sa construction. Il n’en fallait pas plus pour lancer la rédaction d’un plan d’affaires en vue d’une grande ouverture en 2010.

C’est l’heure de vérité pour le marché public de Lévis, qui veut troquer son chapiteau en vinyle en bordure de l’autoroute 20 pour un bâtiment permanent dans le quartier du Centre des congrès. « Ça passe ou ça casse », résume Lucien Marcoux, président de la coopérative des maraîchers.

Selon l’agriculteur de Saint-Nicolas, les astres ne peuvent pas être mieux alignés qu’actuellement pour un nouveau marché public ouvert à l’année. Les consommateurs sont de plus en plus intéressés aux produits du terroir et sensibles à l’achat local, tandis que les petits producteurs et transformateurs agricoles cherchent à éliminer les intermédiaires afin de maximiser leurs humbles profits. De plus, le toit temporaire sous lequel logent les commerçants est « à bout d’âge » et le terrain, situé près du Wal-Mart, bientôt inaccessible. Enfin, le gouvernement du Québec vient de débloquer des sommes pour développer les circuits courts de commercialisation.

« Il y a un potentiel à Lévis et on veut en profiter. Si on veut que les gens restent sur la Rive-Sud, il faut leur donner des bonnes raisons », insiste M. Marcoux, qui fait lui-même partie des entrepreneurs prêts à puiser dans leurs poches pour financer les nouvelles installations.

C’est Jean-Michel Bordron, directeur général de la Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches et grand partisan d’un marché permanent à Lévis, qui a eu l’idée de sonder les reins et les coeurs des agriculteurs. Il a été agréablement surpris de voir que la motivation se chiffre autant en dollars qu’en pieds carrés. Selon lui, la Ville de Lévis et le promoteur immobilier SITE, qui possède les terrains dans le secteur convoité, ont tous les arguments pour aller de l’avant.

Tous les intervenants dans le dossier ont d’ailleurs convenu, il y a 10 jours, de s’atteler à la rédaction d’un plan d’affaires où seront détaillés les emplacements potentiels, la superficie nécessaire et les services à offrir au futur marché.

Côté chiffres, les estimations tournent autour de 6000 pieds carrés et « au moins » 500 000 $. Le bâtiment accueillerait plusieurs types de commerces alimentaires au rez-de-chaussée et des condos à l’étage. Aux étals des maraîchers se grefferaient des kiosques de produits transformés localement, une boulangerie, une boucherie et un comptoir de fromages, entre autres. Il est même question d’espaces de restauration et d’une boutique d’articles de cuisine.

Le PPP s’impose

Le plan d’affaires sera également l’occasion d’explorer les formules de financement. Mais d’ores et déjà, un partenariat public-privé s’impose. «Si les entreprises de la région devaient se retrouver seules, ça va finir assez vite», souligne M. Bordron. Celui-ci croit que la propriété des infrastructures devrait revenir à ceux qui en financent la construction, tandis que la gestion des opérations pourrait être l’oeuvre d’une coopérative regroupant tous les occupants. La contribution de chacun reste toutefois à déterminer, ce qui n’est pas une mince affaire. D’autant que l’inauguration est envisagée pour le printemps 2010.

à la Ville de Lévis, le directeur des communications, Christian Brière, affirme que le projet est « encore au stade de la réflexion » puisqu’il n’a pas encore été présenté aux élus. Mais cela pourrait se faire aussi vite que le 6 juillet, date du dernier conseil municipal avant les vacances d’été. En attendant, il est impossible de connaître les ambitions de la municipalité.


Article de Annie Morin. Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Non classé

2 commentaire sur “Marché public permanent à Lévis: des agriculteurs prêts à investir et à s’investir

  1. Carol

    Enfin une bonnenouvelle ! C’est quelques choses que Lévis aurait du avoir depuis longtemps ! Youppi !

    Répondre
  2. Yves Gagne Publication de l'auteur

    Entièrement d’accord. Nous sommes les enfants pauvres des marchés publics.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *