Projet Rabaska – La date du début des travaux demeure indéterminée

Par | 25 janvier 2009 |

Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.

Pour plusieurs le projet de port méthanier à Lévis apparaît condamné sinon retardé de plusieurs années, mais le président de Rabaska, André L’écuyer, affirme au contraire que ce n’est qu’une question de temps pour qu’il se concrétise. Il lui est toutefois impossible de donner une date tant et aussi longtemps que l’entente de partenariat avec le géant russe Gazprom ne sera pas conclue.

Jusqu’ici le consortium Rabaska a engagé plus de 50 millions$ dans la préparation de son projet de port méthanier et entend tenir la route jusqu’à la réalisation du projet. C’est ce qu’a manifestement laissé entendre André L’écuyer, président de Rabaska, lors d’une entrevue accordée au Journal le Peuple. Selon lui, le conflit entre Gazprom et l’Ukraine portant sur l’approvisionnement en gaz naturel est un geste plus politique que commercial et n’entache pas la fiabilité du géant russe.

« Nos partenaires et en particulier Gaz de France croient toujours que Gazprom demeure un fournisseur viable sur le plan commercial », affirme M. L’écuyer. Et si par hasard Gazprom en venait dans le futur à ralentir ou arrêter l’approvisionnement, le Québec et l’Ontario ne seraient pas dans l’embarras comme l’Europe par exemple, estime le président de Rabaska.

« Le Québec et l’Ontario, les marchés visés, ne dépendront pas d’une seule source d’approvisionnement, précise-t-il. Notre projet vise justement à diversifier les approvisionnements pour éviter que le Québec ne soit pas uniquement dépendant du gaz de l’Ouest canadien. Une deuxième source va créer une concurrence, ce qui aura un effet sur les prix. »

M. L’écuyer avoue cependant que la conjoncture a beaucoup changé au cours des derniers mois. Il souligne que la crise financière rend plus difficile le financement de méga projets comme celui de Rabaska et celui que les Russes envisagent est très complexe et se chiffre à 18G$. « On discute toujours avec eux, confirme-t-il, mais avec des paramètres qui sont différents de ceux des négociations de mai dernier. »

Plus compliqué
La somme de tous ces facteurs a pour effet de retarder le début des travaux. Pour combien de temps ? « C’est plus compliqué qu’on ne le croyait, le contexte a changé, explique André L’écuyer. Est-ce qu’il s’agit de semaines ou de mois? Je ne peux pas me prononcer, c’est vraiment indéterminé. »


Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Industriel,  Transports
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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