Rassuré pour la coupe d’arbres

Par | 14 janvier 2009 |

Article de Marie-Christine Patry. Le Journal de Lévis .

Le 6 janvier dernier, Pêches et Océans Canada a tenté de répondre aux inquiétudes de Gaston Cadrin du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) concernant la coupe d’arbres à la Pointe de la Martinière qui visait à assurer la visibilité des feux de navigation. Cela n’a pas eu l’effet escompté.

Dans cette lettre destinée à M. Cadrin et envoyée en copie conforme au Journal de Lévis, Pêches et Océans Canada assure d’entrée de jeu que les « travaux de coupe et d’émondage sélectifs ont été effectués par un arboriculteur professionnel ». La lettre se poursuit en insistant sur l’importance de la visibilité des tours supportant des feux d’aide à la Rassuré pour la coupe d’arbres navigation pour les navigateurs.

C’est donc pour cette raison que la Garde côtière canadienne possède une servitude depuis 1976, qui lui permet de dégager le corridor de visibilité de l’alignement de la Pointe de la Martinière, à Lévis.

Sur ce point précis, M.Cadrin, tout en soulignant son souci de la sécurité des navigateurs, ajoute que cette servitude était effective avant que le terrain ne soit cédé à la Ville de Lévis en 2005 pour en faire un parc. Voilà qui change la donne, soutient M. Cadrin. En effet, selon lui, le terrain a été cédé à la Ville à la condition que celle-ci le préserve. Il affirme par ailleurs que la Ville aurait dû défendre son parc tout de suite après les actes qui ont causé la perte des spécimens les plus impressionnants et les plus gros du parc.

M. Cadrin se dit inquiet que la lettre envoyée par Pêches et Océans Canada soit cosigné par la Ville de Lévis, ce qui lui fait supposer que « La Ville ne met pas son chapeau de défenseur dans cette affaire. La terre a été achetée par la Ville en 2005 et elle s’était engagée à en faire un parc et à le conserver. Elle ne peut plus être molle pour des raisons de saccages, elle doit évaluer toutes les alternatives et les solutions ».

La lettre indique d’ailleurs que « la Garde côtière canadienne et la Ville de Lévis poursuivront leur collaboration vers l’atteinte de solutions durables ». M. Cadrin semble toutefois septique quant aux solutions qui seront apportées, aucune n’ayant été mentionnée.

Pour sa part, il avait entre autres suggéré que l’on rehausse la tour supportant le feu avant de l’alignement. Cependant, Isabelle Letendre aux communications de Pêches et Océans Canada a assuré que cela leur était impossible, cette dernière ayant déjà atteint leur hauteur maximale après avoir été rehaussée de neuf mètres au début des années 1990. En effet, la tour atteint 34,29m, le maximum concédé par la norme déterminée par rapport à la longueur du chenal, entre autres. Ainsi, le calcul est effectué de façon à ce que le navigateur soit capable de voir l’alignement en début et en fin de course. « Si on augmente la hauteur, cela affecte la norme qui ne répond plus aux besoins des navigateurs », précise Pêches et Océans Canada. à titre de comparaison, la hauteur des feux d’alignement du Cap au diable à Beaumont est de 22 mètres.

Des solutions en vue

D’après les informations de Christian Brière à la direction des communications de la Ville de Lévis, les discussions entre la Ville et Pêches et Océans Canada a porté ses fruits puisque les compensations prévues valent nettement plus que les dommages causés. En effet, la Garde côtière collaborera avec la Ville de Lévis dans l’élaboration d’un plan directeur pour mieux planifier le devenir du parc destiné à la conservation de la nature de l’endroit.


Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Environnement
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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