Speed meeting à Lévis: un quart d’heure pour vendre sa salade

Par | 10 mars 2010 |

Source: Le Soleil

Venue du Texas, Annie Jolicoeur a trouvé ce qu’elle recherchait : des manufacturiers en mesure de lui fabriquer des produits dans un délai de 20 jours ouvrables!

« Les manufacturiers québécois, nous les connaissons peu et nous n’avons pas toujours le temps de faire les recherches nécessaires pour les trouver. Par contre, nous savons que la qualité des produits fabriqués ici est indiscutable. »

Québécoise d’origine et à l’emploi du Groupe TFE – une société française possédant des bureaux d’achats en France, en Belgique, en Chine, en Afrique du Sud, en Angola et aux états-Unis -, Annie Jolicoeur représente l’un des 16 donneurs d’ordres qui participent, jusqu’à demain, aux Journées internationales organisées par Développement PME Chaudière-Appalaches.

Une première à Lévis qui permet à 75 PME manufacturières exportatrices du Québec de vendre leur salade à ces acheteurs internationaux.

Le Groupe TFE
Le Groupe TFE compte plus de 200 clients mondiaux évoluant principalement dans les secteurs des mines et du pétrole.

Cette centrale d’achats est en lien avec plus de 5000 fournisseurs en Europe, aux états-Unis et en Asie pour la fourniture d’équipements industriels, de pièces détachées, de lubrifiant et de matériel pétrolier.

Le boulot d’Annie Jolicoeur est de trouver des manufacturiers qui fabriqueront tous ces produits, souvent sur mesure. Toutes les 15 minutes, hier, elle rencontrait des entrepreneurs. Son agenda ne devrait pas dérougir non plus aujourd’hui.

« Ici, je m’attends à développer des relations d’affaires qui, espérons-le, dureront le plus longtemps possible. »

Du bonbon pour les PME
Président de Paber Aluminium, de Cap-Saint-Ignace, Luc Paris était convaincu d’avoir su piquer la curiosité de l’acheteur de la société d’état électro Pérou au cours de l’épreuve de speed meeting de 15 minutes.

« Nous avons convenu de nous revoir demain matin », racontait M. Paris dont l’entreprise, spécialisée dans le moulage de composantes d’aluminium, brasse déjà des affaires avec Hydro-Québec et exporte plus de 30 % de sa production aux états-Unis.

Copropriétaire de Finitec Canada, une entreprise de Saint-Lambert spécialisée dans les vernis à base d’eau et les produits de nettoyage pour planchers et dans la fabrication de membranes acoustiques, André Rioux con­fiait que ces Journées lui permettaient d’établir des contacts avec des sociétés dont l’accès n’est pas toujours facile.

Hier matin, l’homme d’affaires qui vend déjà ses produits aux états-Unis, en Europe et dans les émirats arabes, a pu s’entretenir avec un représentant de la firme d’architectes HDR qui regroupe plus de 7800 professionnels et qui a exécuté des projets dans plus de 60 pays. Deux autres entrevues avec des donneurs d’ordres l’attendaient. «Le gros du travail reste à faire. Il faut maintenant assurer le suivi de ces rencontres. C’est crucial. Vous savez, ces gros joueurs ne courent pas après nous. C’est à nous de le faire.»

« Le suivi, c’est la faiblesse de plusieurs entrepreneurs », renchérit Gerry Carpentier, directeur du développement commercial des équipements Wil-Be, une entreprise spécialisée dans la fabrication d’équipements pour les secteurs industriel et agricole qui cherche à s’implanter sur les marchés internationaux.

En compagnie du directeur général de l’entreprise de Pintendre, Bastien Bernier, M. Carpentier présentait à ses clients potentiels deux nouveaux produits : des remorques et des fourches pour les balles de foin et des dévidoirs de bobine pour le montage de lignes électriques.


Article de Gilbert Leduc. Reproduit avec autorisation.

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