Source: Journal de Lévis
Le transport en commun de Lévis ne reçoit pas sa juste part du 30$ provenant de la taxe sur l’immatriculation des Lévisiens depuis bien longtemps, soit 1992. Mais il semble que la Ville, les intervenants économiques et les citoyens de Lévis en ont maintenant plein leur casque.
« Je souhaite qu’en 2010 on puisse régler ça pour avoir un système de transport en commun digne d’une ville de 138 000 habitants », a indiqué la mairesse de Lévis, Danielle Roy-Marinelli, lors d’un entretien téléphonique. Elle espère ainsi que le dossier pourra être réglé d’ici la fin du mois de février faute de quoi la Ville se verrait obligée de couper dans l’offre de service du Transport en commun de Lévis. C’est de 1,2 M$ par année dont la Ville de Lévis est privée dans cette affaire. Mme Marinelli mentionne qu’une rencontre avec la ministre des Transports Julie Boulet est prévue dans les prochaines semaines.
La situation a été mise en lumière lundi dernier, en séance du conseil de Ville par le président du syndicat des chauffeurs, Guy Blais, qui s’est dit inquiet des 31 000 heures qui pourraient être coupées prochainement dans les services de la STLévis. à ce sujet, la mairesse a indiqué que ce n’était pas une volonté d’en arriver là, mais que l’offre de services devrait en effet être revue advenant que le problème ne soit pas réglé. Par contre, elle ne confirme pas le nombre d’heures rapporté par M. Blais. Michel Patry, président de la société de transport de Lévis, a abondé dans le même sens, soit qu’aucune décision n’a été prise quant aux coupures qui allaient devoir être réalisées si le dossier ne se réglait pas. « Les coupures devraient être faites aux endroits où ça ferait le moins mal », a-t-il toutefois indiqué.
Création d’un groupe Facebook
Par la suite, des citoyens se sont également mobilisés pour la cause. En effet, un groupe Facebook a été créé par étienne Chabot, candidat aux dernières élections dans le Vieux Lévis et Mathieu Côté. « Non seulement, nous sommes contre les coupures appréhendées de 20% dans le réseau de transport en commun à Lévis, tel que menacé par la mairesse, Danielle Roy-Marinelli, mais en plus nous souhaitons que le gouvernement libéral, tel qu’il l’a promis lors de la dernière campagne électorale, agisse et règle l’iniquité qui prive Lévis du versement d’une partie des montants de 30 $ pour le transport en commun payés par les résidants de Lévis lors du renouvellement des plaques d’immatriculation », indique la page.
« Quand j’ai lu le journal hier matin (indiquant la possibilité de couper 20% du service d’autobus), je me suis dit, il faut éviter ça , a expliqué étienne Chabot en entrevue téléphonique le 20 janvier. Ce que je souhaite, c’est qu’il y ait une mobilisation des gens pour le transport en commun. Une ville comme Lévis doit se doter d’un transport en commun efficace. Non seulement on doit éviter les coupures, mais on doit développer ». En fait, ce qu’il souhaite c’est que tout le monde se mettent ensemble afin de créer un momentum pour la problématique du transport en commun. Le 21 janvier vers midi, la page avait 120 fans.
Profiter de la Rencontre économique 2010
Plusieurs organisations économiques de Lévis, dont la Chambre de commerce de Lévis, l’UQAR, le Cégep Lévis-Lauzon et la Société de développement économique de Lévis ont également fait valoir leurs préoccupations, en ce moment de rencontre économique au Centre de congrès et d’expositions de Lévis. En effet, par voie de communiqué, ils ont indiqué espérer que la présence actuelle du Permier ministre Charest à Lévis permettra aux négociations entre la Ville et le gouvernement concernant l’octroi du 30$ de la taxe sur l’immatriculation perçue chez les résidants de Lévis d’aboutir rapidement, de façon à ce qu’on puisse améliorer davantage le financement du transport en commun à Lévis. « à l’heure actuelle, l’organisation du transport en commun à Lévis nuit au développement économique », a soutenu Marcel Bérubé, président de la Chambre de commerce de Lévis.
Article de Marie-Christine Patry. Reproduit avec autorisation.