Une de plus

Par | 18 août 2011 |

Article de Marie-Christine Patry. Le Journal de Lévis.

Une nouvelle demande de démolition d’un immeuble de la côte du Passage cause une fois de plus de l’opposition. Maintenant, il s’agit d’une ancienne salle de spectacle et de cinéma.

Dans un document adressé au secrétaire du comité dedémolition, Yvan-M. Roy, un résident de la côte du Passage qui avait aussi faitsavoir son opposition à la démolition de trois autres édifices dans sa rue, adémontré pourquoi la Ville de Lévis devrait éviter de délivrer un permis dedémolition pour le 103 côte du Passage.

Principalement, il rappelle que cet immeuble abritaitautrefois une salle de spectacle et de cinéma qui fut pendant des décenniesjusqu’à la fin des années 60 le principal lieu de diffusion culturelle à Lévis.« Le bâtiment aurait été construit vers 1890 et appartient ainsi aupatrimoine historique de Lévis », écrit-il dans sa lettre s’opposition.Compte tenu de ces informations et de la récente rénovation de la côte duPassage, M. Roy croit donc que la Ville devrait aider le propriétaire àeffectuer les réparations nécessaires pour lui permettre de rentabiliser son immeuble.

Il réitère aussi la nécessité pour la Ville de Lévisd’adopter un Programme particulier d’urbanisme (PPU) pour son centre-villepatrimonial. « En priorité, la ville a préféré procéder par l’adoptionde son premier PPU au secteur des Crans à l’est de la route Du Sault, dansl’ancienne Ville de Saint-Romuald, écrit-il. La ville a refusé pour leVieux-Lévis l’adoption d’un règlement de contrôle intérimaire qui, dansl’intervalle, serait venu, d’une part appuyer le règlement sur les plansd’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), et d’autre part indiqueraux promoteurs qu’ils ne se trouvaient pas en territoire sauvage et inoccupécomme à l’époque du « Far West » ».

M. Roy poursuit que plusieurs propriétaires de la côte duPassage, dont lui-même, ont rénové leurs bâtiments en veillant à respecterl’apparence d’origine, ce qui a contribué à redonner à la côte du Passage unpeu du caractère pittoresque qu’elle avait perdu au cours des 50 dernièresannées. « Malheureusement, certains propriétaires sont indifférents et parleurs actions contribuent à dénaturer l’image », déplore-t-il.

Si la Ville ne retenait pas son opposition, M. Roy luidemande d’exiger la production d’un « plan de reconstruction pour unbâtiment qui correspondra au gabarit, à la fenestration et à l’architecture desédifices environnants, de façon à permettre à son immeuble de maintenir et mêmed’augmenter le caractère pittoresque et patrimonial de la côte du Passage ».

Il demande la tenue d’une audition publique.

Demande invalide
Dernièrement, Yvan-M. Roy, propriétaire du 20/22 côte duPassage, s’est aussi opposé à la demande de démolition de l’immeuble du 36/40 côtedu Passage, celui-là même qui avait dû être évacué quelques mois plus tôt, carun ingénieur mandaté par la Ville avait déclaré qu’il était instable etdangereux. Il a tout d’abord démontré que la demande était invalide parce quele 36/40 est en fait deux bâtiments attachés, le 36/38 et le 40/40A. La Ville adonné raison à M. Roy puisque la semaine suivante, deux nouvelles demandes dedémolition ont été publiées, une pour le 36/38 et une autre pour le 40 côte duPassage. Ainsi, les propriétaires, Denys et émilie Garant, devront prouver lanécessité d’une démolition pour chacun des bâtiments. La démolition de l’unn’entraînera donc pas automatiquement celle de l’autre, a soutenu M. Roy.


Reproduit avec autorisation.

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