Lévis courtise les Floralies de 2013

Par | 22 février 2011 |

Article de Isabelle Mathieu. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

La Ville de Lévis tentera d’attirer les Floralies internationales en 2013, une exposition d’envergure dont le coût avait refroidi la Ville de Québec…

Selon ce que Le Soleil a appris, le projet des Floralies a changé de rive du fleuve. L’administration de la mairesse Danielle Roy Marinelli a accepté hier d’appuyer la candidature de l’Exposition internationale d’horticulture 2013. Mais force est de constater que Lévis constitue le plan B des promoteurs…

En mai 2009, René Paquet, président de la Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec, a approché la Ville de Québec en proposant d’organiser des Floralies internationales extérieures pour 2012.

Une analyse préliminaire a été faite au Bureau des grands événements de la Ville de Québec, mais, devant l’absence de budget, d’emplacement et d’équipe définis, le dossier a bien peu progressé.

Selon nos informations, le premier budget évoqué faisait état de coûts de 12 millions $.

Une réunion qui devait avoir lieu entre la Ville et le promoteur n’a jamais eu lieu et, fin 2009, le cabinet du maire Régis Labeaume considérait le projet comme mort.

Été 2010. Un regroupement d’une quinzaine de gens d’affaires, avec parmi eux André Parent, ex-dg des Fêtes de la Nouvelle-France, affirme travailler à l’organisation de Floralies internationales de catégorie A-1, la plus élevée, qui ne peut être tenue qu’à un seul endroit sur la planète chaque année. Le promoteur André Garon, qui avait déjà tenté d’organiser des Floralies pour le 400e anniversaire de Québec, fait aussi partie du groupe.

Cette exposition serait du même calibre que celle qui avait soulevé l’enthousiasme populaire au parc des îles de Montréal, en 1980. Ces Floralies 2013 auraient lieu sur les plaines d’Abraham et coûteraient au moins 26 millions $, un coût jugé élevé par Québec.

Les négociations avec Québec n’ont visiblement pas abouti. En novembre, les promoteurs se tournent vers Lévis et lui proposent d’accueillir l’événement pour 2013.

Ils ont besoin de l’appui de la ville-hôtesse pour présenter leur projet à l’Association internationale des producteurs horticoles.

Les promoteurs ont réduit leurs ambitions et proposent maintenant une exposition de type B-1, qui dure entre trois et six mois et regroupe les participants d’une vingtaine de pays. Un terrain d’une superficie minimale de 25 hectares (l’équivalent du quart des Plaines) est nécessaire. Ils assurent qu’après l’événement, des installations et des jardins resteront accessibles à la population.

À quel coût ?
Aucun budget ne figure dans le plan d’affaires.

À titre de comparaison, les Floralies de type B-1 organisées au Centre des congrès de Québec en 1997 avaient coûté 1,6 million $ et attiré 150 000 visiteurs. Cinq ans plus tard, les Floralies avaient déçu avec seulement 90 000 visiteurs et un déficit de 250 000 $ sur un budget de 4 millions $.

« À priori, le projet nous semble des plus intéressants », écrit la mairesse Roy Marinelli dans une lettre à René Paquet. « Sous réserve des engagements financiers que la Ville pourrait éventuellement être amenée à souscrire dans le cadre du montage financier de ce projet, puisqu’il n’a pas encore été établi par les promoteurs de celui-ci. »

Pierre Gagné, propriétaire et président du Four Points Sheraton à Lévis, et André Garon n’ont pas retourné l’appel du Soleil.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Un commentaire sur “Lévis courtise les Floralies de 2013

  1. Luc Fontaine

    Lévis a un potentiel inégalé pour accueillir les Floralies. Citons quelques sites prestigieux et naturels le long du fleuve:

    – Le parc de la Terrasse de Lévis, un des plus impressionnants belvédères de la province de Québec, offrant une vue imprenable sur le fleuve, ses falaises, les villes de Lévis et de Québec et les couchers de soleil
    – Le secteur de la traverse, en grande partie propriété de la Ville de Lévis où la revitalisation est en devenir
    – Le Parcours des Anses, un parc linéaire de 9 km en contact avec le fleuve Saint-Laurent, où l’on retrouve toujours les vestiges des anciens quais des industries navales qui ont marqué l’histoire et qui n’attendent que d’être mis en valeur
    – Le Parc de l’embouchure de la rivière Etchemin, bordant le Juvénat Notre-Dame, un endroit enchanteur et propice aux microclimats

    Bref, de beaux paysages urbains côtoyant ce fleuve bleu, vert et sinueux vous séduiront à tout moment. Il n’y manque que des floralies de fleurs cultivées pour se marier à la flore naturelle diversifiée !

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