Le Collège de Lévis perdra le campus de l’Université du Québec à Rimouski en 2007

Par | 23 juin 2005 |

Source: Le Soleil

Le Collège de Lévis n’accueillera pas le nouveau campus lévisien de l’université du Québec à Rimouski (UQAR), ont fait savoir les porte-parole de la vénérable institution d’enseignement, hier.

« Le Collège de Lévis a appris avec regret, le 7 juin dernier, que son offre de loger sur ses terrains le campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski avait été rejetée comme non conforme à l’appel de propositions lancé par l’établissement rimouskois », a indiqué le directeur général, David Lehoux, lors d’un point de presse.

« à sa réunion du 13 juin dernier, le conseil d’administration du Collège de Lévis a pris acte de ce rejet qui mettra fin, en septembre 2007, à 17 années de partenariat avec l’UQAR et à la présence ce cette dernière dans le Vieux-Lévis », a ajouté le jeune dg, qui vient de succéder à Robert Blanchette, parti à la retraite.

C’est un coup dur pour le Collège, qui tirait environ 300 000$ de revenus annuels de la location à L’UQAR de son aile est. Pour le Vieux-Lévis, c’est aussi une occasion perdue de créer une atmosphère de vie universitaire. Pour l’ancien quartier, c’est également la menace de trou de beigne urbain qui se précise encore une fois.

Pour juin 2007
Plus tôt ce printemps, le ministère de l’éducation a donné le feu vert à l’UQAR pour loger dans de nouveaux espaces de 12 000 m2 son campus de Lévis, soit plus que le double de ce qu’il occupe actuellement.

En mettant en branle son projet lévisien, l’UQAR a décider d’innover, selon le recteur Michel Ringuet, en lançant un appel de propositions de partenariat pour qu’elle puisse disposer de nouveaux locaux en 2007. Ces locaux seront construits et entretenus par le partenaire pendant 25 ans, l’UQAR n’en devenant le propriétaire réel à l’issue de cette période.

Le recteur avait précisé que le futur immeuble se devait d’être situé dans les limites de l’ancienne ville de Lévis, sur un terrain d’au moins 25 000 m2.

« Les propositions peuvent porter aussi bien sur un immeuble existant que sur un nouvel édifice construire », avait précisé M. Ringuet.

Mais le tableau, a paraît-il, évolué en cours de route, selon l’ex-dg du Collège, robert Blanchette, les exigences finales de l’UQAR portant sur « du neuf à 100 % », excluant tout recours à ses locaux actuels au Collège. Dans ce contexte, c’est un stationnement souterrain qu’il aurait fallu envisager sur le terrain, compte tenu des besoins exprimés par l’UQAR.

Un mal pour un bien
« Nous sommes allés au maximum où nous pouvions aller. Le Collège était prêt à faire des compromis. Mais nous n’avons pas été en mesure de défendre notre point de vue », a-t-il souligné, précisant que la proposition de l’institution a été refusée avant le stade des entrevues.

« Il est vrai que le projet soumis par le Collège ne remplissait pas toutes les conditions de l’appel de propositions, notamment sur le plan des aspects financiers », a résumé David Lehoux, exprimant que le refus de l’UQAR est peut-être un mal pour un bien.

« En vue d’un retour financier somme toute assez restreint, nous aurions sacrifié près de la moitié de notre patrimoine et limité considérablement nos possibilités sur le plan des activités sportives, qui ont toujours été une arque de distinction de notre projet éducatif », a-t-il observé.

Il a ét. Clair dans son propos que le Collège est déterminé à trouver un ou d’autres partenaires quand l’UQAR videra les lieux. « Le Collège en est pou l’instant au stade des contacts informels. C’est pour l’instant imprécis. Mais nous sommes confiants de trouver d’autres locataires dans deux ans », a confié M. Lehoux.

Le campus de Lévis a réservé ses commentaires pour plus tard. Aucun écho non plus de Rimouski.


Article de Marc Saint-Pierre, 23 juin 2005, page A 9. Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Gouvernement

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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