Lévis : le projet de centre de congrès franchit une autre étape

Par | 5 novembre 2004 |

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.

De quoi rendre plus réel le futur centre de congrès et d’exposition de Lévis, le protocole d’entente entre la Ville et le consortium Faubourg-Touristicom a reçu l’aval du conseil municipal, plutôt cette semaine. Le projet qui fait l’objet d’un partenariat public-privé, paraît-il unique, est celui d’un centre de congrès et d’exposition de quelque 30 000 pieds2, d’un hôtel de 100 chambres et d’un édifice à bureaux d’au moins 32 000 pieds2. S’ajouteront éventuellement quelques 150 chambres à l’hôtel, lequel fonctionnera selon la formule condo-hôtel.

L’ensemble immobilier est estimé à quelque 30 millions$. Soit 13,2 million$ pour le centre de congrès, 13,6 millions$ pour l’hôtel et 3 millions$ pour l’édifice à bureaux. Le terrain choisi se situe angle boulevard Alphonse-Desjardins et rue J.B.-Michaud, quelque part entre les Galeries Chagnon et le nouvel hôtel l’Oiselière. C’est un projet attendue depuis 15 ou 20 ans par le milieu lévisien qui s’entend pour dire qu’il concurrencera pas le centre de congrès de Québec.

Selon des chiffres cités par l’hôtel de ville, la contribution réelle de l’administration municipal au grand projet se situera à 4,3 millions$. Mais une « formule originale qui n’a pas d’équivalent dans aucun projet de centre de congrès et d’exposition au Québec », l’administration dixit, assurera l’autofinancement de la mise de fonds, notamment à cause des retombées fiscales. L’entente prévoit également que les partenaires privés construiront l’ensemble et exploiteront l’édifice à bureaux ainsi que l’hôtel, la ville de Lévis demeurant propriétaire du terrain, mais les cédant par bail emphytéotique.

Le conseiller indépendant Gilles Lehouillier a applaudi au futur centre de congrès lévisien, qui viendra combler un vide absolu et qui sera porteur de retombées annuelles de 6 millions$. Dans le même temps, son collègue Jean-Claude Bouchard a observé qu’il s’agit d’un projet très structurant pour l’ensemble de la ville. Tous deux ont également été d’accord pour observer que le secteur de Desjardins est le bon endroit pour ériger le futur centre. « Pour la localisation, nous sommes en plein dedans », a affirmé M. Bouchard.

Mais tel n’est pas l’avis des conseillères Anne Ladouceur et Béatrice Demers, ainsi que du conseiller Philippe Laberge, qui ont notamment estimé qu’il aurait valu mieux situer l’ensemble «à la tête des ponts ». Pour Mme Ladouceur, qui a évoqué l’étude sur la fonction hôtelière réalisé par le tandem Zins Beauchesne et Horwath, c’est la zone des ponts qui représente «la première alternative » à considérer dans la mesure ou c’est un projet nécessitant peu de suivi et de support de la part de la ville.

« Les consultations effectuées auprès des intervenants locaux indiquent que 59% d’entre eux sont en faveur de la localisation d’un tel projet à la tête des ponts tandis que 30% optent pour le secteur du Plateau », a aussi souligné la conseillère, ajoutant que le développement potentiel d’autres établissements hôteliers ailleurs dans Lévis ou à la tête des ponts est une menace pour le futur centre des congrès. Pour elle, il est également clair que le seuil de rentabilité sera difficile à assurer.

L’endroit idéal
Pour la majorité des élus, le plateau de l’arrondissement Desjardins est l’endroit idéal pour installer le centre de congrès, comme l’avait d’ailleurs déterminé l’étude réalisée en 2003 et à laquelle ont participé financièrement le Mouvement Desjardins, Ultramar et la Chambre de commerce. C’est l’endroit où le nouvel équipement générera les plus fortes retombées économiques, estiment-ils, compte tenu de la proximité des grands clients institutionnels et du pôle commercial existant.

« Nous sommes la seule ville de 100 000 habitants au Québec qui ne dispose pas d’équipement à sa mesure pour tenir des rencontres et accueillir ses visiteurs », a observé le maire suppléant, André Hamel, notant que Lévis en est pénalisé depuis trop longtemps.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Catégorie(s) : Commerce - Économie,  Gouvernement

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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