Synchronisation des feux de circulation : Les autres effets bénéfiques de la fluidité de la circulation

Par | 3 décembre 2014 |

Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.

Alors qu’il est question de covoiturage, de voies réservées au transport collectif et d’élargissement des artères routières, ce dont on parle moins, ce sont les bénéfices que pourrait retirer une ville d’une meilleure synchronisation des feux de circulation.

Le CAA-Québec s’est intéressé à la fluidité de la circulation sous un autre angle dans la récente édition de la revue Touring. L’article s’interroge sur l’importance qu’accordent réellement les villes à la fluidité de la circulation, lorsqu’elles ne procèdent pas à l’optimisation de leurs feux de circulation, à l’aide de nouvelles technologies ou à la resynchronisation de ceux-ci.

L’organisme rappelle que c’est lorsque les véhicules accélèrent qu’ils consomment le plus. En fait, de deux à trois fois plus qu’à vitesse de croisière. C’est sans compter l’augmentation du taux des émissions de gaz à effet de serre (GES) lors des accélérations et celle de la consommation d’essence dont sont responsables les arrêts fréquents, suivis d’autant d’accélérations et d’attente aux feux rouges.

Or, le CAA-Québec explique dans son article que le regroupement américain National Transportation Operations Coalition estime que l’utilisation de nouvelles technologies et la resynchronisation périodique des feux de circulation sont «les moyens les plus rentables d’améliorer l’efficacité des systèmes de transport», et ce, loin devant la construction de routes.

La revue Touring rapporte que les projets-pilotes menés aux États-Unis sont concluants. Là où les feux sont optimisés, les déplacements sont plus rapides du quart alors que l’on note la moitié moins d’arrêts sur ces trajets.

Les feux adaptatifs
La resynchronisation est recommandée aux trois ans aux États-Unis, car les feux se désynchronisent au fil des ans. Il est possible de faire encore mieux en utilisant les feux dits adaptatifs. Ce sont des dispositifs qui s’adaptent en temps réel aux perturbations de la circulation. Ainsi, le réseau s’adapte à la seconde près, intersection après intersection, lors par exemple d’un accident, d’une tempête ou de l’arrivée soudaine d’un flot de véhicules à la sortie d’un spectacle.

Selon le CAA-Québec, la resynchronisation coûte plus ou moins 3000 $ par intersection. Quant aux nouveaux dispositifs, dont le Surtrac mis à l’essai aux États-Unis, il peut en coûter jusqu’à 17 500 $ par intersection. On apprend en outre que la Ville de Surrey, en Colombie-Britannique, est la première au Canada à mettre la signalisation adaptative à l’essai. Le projet-pilote regroupe sept intersections et a coûté 500 000 $. Il a permis d’obtenir des cycles d’une précision étonnante contrairement à la resynchronisation manuelle.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication sur ce blogue.

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