Ferroutage sur le Pont de Québec : une solution simple et abordable

Par | 25 novembre 2014 |

Le Pont de Québec est dans l’actualité depuis la sortie récente des maires de Québec et Lévis sur l’entretient de celui-ci. Outre ses qualités du point de vue architectural et patrimonial, le Pont de Québec reste un atout pour le transport dans la région. Oublions le tramway qui devait emprunter le pont de Québec. Parlons plutôt d’une toute autre approche, le ferroutage comme principe pour améliorer la fluidité du transport inter-rives.

Selon Wikipédia, le ferroutage, ou transport « combiné accompagné », consiste à charger des camions complets sur un train : le tracteur, la remorque et le chauffeur. C’est une forme de transport combiné qu’il ne faut pas confondre avec le transport de conteneurs, dit « combiné non accompagné ». Il n’est pas question de cela ici mais plutôt du ferroutage d’autocar.

Le ferroutage d’autocar n’est pas un nouveau concept puisque l’on en retrouve des traces dès 1931 en Grande-Bretagne et dans les années 1960 aux États-Unis d’Amérique. L’autocar utilisé au ferroutage se distingue par une adjonction de mini-roues à flasque mais la traction du véhicule en tant que tel reste assurée par les pneumatiques.

Avec de légers aménagements au circuit des rails aux extrémités du Pont de Québec et surtout la mise en place de parcours rapides et l’aménagement de stationnements incitatifs, le Pont de Québec deviens une alternative intéressante pour une voie de circulation supplémentaire entre Lévis et Québec. Le Pont est sous utilisé actuellement avec seulement 4 passages de trains du CN quotidiennement. Ajoutons à cela quelques passages de trains VIA par jour. Les rails du Pont de Québec demeurent donc largement disponibles pour un autre usage que le transport par train.

Un principe simple
On implante un circuit rapide avec des stationnements incitatifs pour les automobiles et les gens prennent le bus. Arrivé au Pont, les autocars rail/route s’installent à l’entrée de celui-ci dans un endroit dédié et déploient leurs roues ferroviaires automatisées puis traversent le pont. Ensuite, ils relèvent les roues de fer pour se diriger dans la direction voulue.

Voici ici bas une représentation de ce que pourrait être un circuit de ferroutage empruntant le Pont de Québec.

Un projet de la sorte est moins cher que de nouvelles infrastructures telles celles pour des tramways ou trains de banlieue avec de nouvelles gares ou par exemple un monorail. Le consultant ferroviaire et président du Groupe TRAQ, Louis-François Garceau, estime le coût par autocar à environ 50 000 $.

Merci à M. Louis-François Garceau. On peut consulter son document sur le sujet sur le site web du Groupe TRAQ.

=> Voyez ici en action dans un vidéo le Dual Mode Vehicule japonnais.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Transports
Mot(s)-clé(s) :

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *