Le budget 2005 de Lévis fait un bond de 8 % sur celui de 2004

Par | 21 décembre 2004 |

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Les hausses de taxes varieront de 1,45 6,2% selon les secteurs.

Le contribuable moyen e Lévis paiera plus de taxes municipales en 2005. « Le compte de taxes du contribuable moyen, dans les différents secteurs de la ville, augmentera dans les proportions variant de 1,4% dans le secteur Saint-Romuald à 6,2% à Breakeyville », a précisé le maire Jean Garon, dans son discours du budget 2005, à Lévis, hier soir.

C’est un maire plus mince, qui avait aussi troqué son fauteuil roulant pour une paire de béquilles, qui est apparu à l’hôtel de ville, hier. Ce budget 2005 n’est qu’en partie celui de son administration, les neuf indépendants ayant voté quelque 926 000$ de dépenses additionnelles pour le porter à un niveau record de 138,2 millions$, soit près de 8% de plus qu’en 2004. Jusqu’à maintenant, la croissance des budgets de l’administration Garon s’en était tenue à des augmentations inférieures à l’inflation, en dessous de 4% pour les années 2002, 2003, 2004.

Proprios plus riches
Les hausses de taxes contenues dans le budget 2005 contreviennent également à l’habitude. La hausse moyenne des comptes de taxes résidentiels devrait se situer à quelque chose comme 3%, ceci pour la maison unifamiliale, qui est maintenant évaluée à 117 000$, presque 23 000$ de plus. Pour le non-résidentiel, l’ancien grand argentier de l’ex-cille de Lévis et conseiller indépendant, Jean-Claude Bouchard, parle de 6,6%.

C’est qu’interviendra, à compter de 2005, un nouveau rôle d’évaluation qui rend les propriétaires lévisiens plus riches. La valeur des propriétés s’y retrouve effectivement 23% plus élevée en moyenne qu’auparavant. « Mais les taux de taxes diminuent en conséquence », a observé M. Garon. « Des gens vont payer moins parce que leur propriété a pris moins de valeur que la moyenne de leur secteur, d’autres plus, mais le résultat final est neutre pour la Ville », a-t-il ajouté, soulignant que l’administration municipale ne percevra pas un cent de plus au net en raison de cette hausse de l’évaluation.

« Il n’en demeure pas moins qu’il y a un certain nombre de personnes et d’entreprises qui vont connaître une hausse de leurs comptes de taxes, parce que leurs propriétés se sont appréciées plus que la moyenne et, qu’en plus, elles sont localisées dans un secteur où l’effet de l’harmonisation est à la hausse », a noté M. Garon, faisant allusion à l’obligation de ramener sur une seule ligne les contribuables des 10 anciennes villes. Si les lévisiens propriétaires de résidences unifamiliales doivent s’attendre à débourser en moyenne de 26$ à 97$ de plus pour leurs services municipaux, c’est que les factures s’empilent pour l’année qui vient. Et ce n’est pas la faute des dépenses additionnelles proposées par les indépendants pour améliorer les services à la population. Ceux-ci ont suggéré d’utiliser une partie de ce qu’il y a dans le bas de laine, une voie d’ailleurs choisie par le comité des finances de l’administration Garon.

Grosse factures à venir
Ce qui se passe, c’est que la police, en voie de passer au niveau 2 selon les exigences gouvernementales, s’est renforcée de 27 nouveaux agents à temps plein, ce qui représente une facture additionnelles de 1 million$. Les pompiers aussi, dont 28 sont devenus permanents, et qui protègent les lévisiens 24 heurs sur 24 et sept jours sur sept, pour une autre facture additionnelle de 1,6 million$. Les déchets domestiques et le Plan de gestion des matières résiduelles représentent des coûts additionnels importants, soit 3,2 millions$. Il y a aussi la hausse de 4,2 millions$ de la masse salariale, dont 3,2 millions$ sont attribuables aux hausses de salaires et à l’harmonisation des conditions de travail, Et puisque Lévis se développe à un rythme record, il faut plus d’argent pour ses services de travaux public, soit presque 5 millions$ de plus qu’en 2004. Sans compter plein d’autres besoins qu’il faut combler dans une ville de 126 000 habitants.

Jean Garon conçoit que l’augmentation du budget est importante. « Nous demeurons néanmoins la ville de plus de 100 000 habitants qui a le mieux contrôlé ses dépenses au cours du premier mandat », a-t-il conclu.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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