Le développement du Rond-point dans sa phase finale

Par | 19 décembre 2004 |

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Prélude à un redéploiement de l’activité commercial au « Rond-point » de Lévis, le restaurant Marie-Antoinette fermera après les Fêtes. Les quelques 20 travailleurs du restaurant occupant le terrain du centre commercial Les Promenades de Lévis, situé à proximité du carrefour Kennedy-Boulevard de la Rive-Sud, ont été effectivement avisés que leur emploi pendra fin le 16 janvier, à minuit. Il y a une huitaine de, ceux-ci ont reçu de Mikes, propriétaire du Marie-Antoinette, une lettre confirmant le préavis de mise à pied requis par la Loi sur les normes du travail.

Le grand patron de la chaîne de restauration rapide, Gilles Pépin, a succinctement résumé a situation au Soleil « Le bail arrive à échéance. Nous n’avons pas l’intention de le renouveler. Nous n’avons pas l’intention de réinvestir dans ce site » , a-t-il indiqué, notant que les efforts de développement de son entreprise seront orientés dans le Mikes de Lévis et ailleurs.

Dans les milieux lévisiens, la disparition du restaurant est vue comme un événement triste, l’établissement s’étant imposé avec le temps comme une véritable institution, comme la plupart des Marie-Antoinette ailleurs au Québec. Mais sa fermeture a également été perçue comme le signal du démarrage de la dernière phase du développement qui a transformé ces années-ci le principal carrefour commercial lévisien.

Autrefois désigné comme le « Rond-point » parce que la circulation y a été un temps gérée de cette façon, le carrefour est chaque jour traversé par au-delà de 50 000 véhicules, selon une statistique de la ville de Lévis. Naguère haut lieu du commerce de l’automobile, le carrefour et en voie, ces années-ci, d’être accaparé par les marchés d’alimentation. Maxi y a pignon sur rue depuis le milieu des années 90. IGA extra, qui s’est installé à la place de l’hôtel-motel Rond-Point, lui fait face depuis peu, de l’autre côté de Kennedy. Un Jardin mobile y prend également place, à l’angle Kennedy et Boulevard de la Rive-Sud.

First Capital
C’est dans ce contexte qu’intervient maintenant First Capital Realty, devenue propriétaire des Promenades de Lévis, au début de 2004, en même temps que d’autres sites commerciaux situés à Québec. « Nous sommes là pour développer. First Capital n’a pas acheté le centre commercial pour s’asseoir dessus, mais pour le développer » , a sans ambages indiqué Gaston Labbée, directeur de l’entreprise immobilière dans la région de Québec.

à pied d’oeuvre depuis peu dans la grande région de Québec, la société torontoise n’en a pas mois déjà transformé le Carrefour Soumande et le marché aux puces Chez Dan, devenu Fruiterie 440, dans le secteur de Place Fleur de Lys. En ce qui concerne Lévis, First Capital demeure réservée sur ses projets réels. Ses « promenades » sont un endroit couru. Le bureau de la SAAQ, le cinéma Lido et un marché d’alimentation Metro en sont. Et il est clair dans les propos de M. Labbée qu’il souhaite pour le centre commercial du 44, Kennedy « une façade sur le Boulevard de la Rive-Sud » . Ce qui impliquerait le cas échéant que Martin Ford, qui occupe l’angle ouest du carrefour depuis un demi-siècle, déménage sur la 20, c’est-à-dire prenne place dans la « vitrine » aménagée par l’administration municipale aux concessionnaires d’automobile, sur la voie parallèle à l’autoroute Jean-Lesage. « Ce n’est pas exclu que Martin Ford déménage sur la 20 » , a indiqué au Soleil le directeur général, Pierre Corriveau.

« Mais rien n’est réglé. Rien ne peut être dit encore » , a-t-il ajouté. à l’hôtel de ville, le Bureau du développement économique a observé une discrétion absolue quant au futur immédiat du « Rond-point » . Mais d’échos non confirmés émanant de ce même bureau, il est néanmoins dégagé que First Capital a en tête la ferme intention de relancer son centre commercial, quitte à ce que le marché d’alimentation Metro serve de locomotive. Et coule dans le ciment la nouvelle vocation du grand carrefour.

Tireur journalier
S’il ne précise pas quoi que ce soit à ce chapitre, M. Labbée conçoit qu’u marché d’alimentation est un bon « tireur journalier » . L’exploitation du Metro, André Langlois, n’en est toutefois pas au projet. « Je viens d’investir 200 000 $ en rénovation et en équipement. Quant à moi, aucune nouvelle construction n’est envisagée » , a-t-il indiqué. « J’entends les rumeurs. Les gens me téléphonent, mais je ne suis au courant de rien » , a ajouté, M. Langlois. De diverses sources, les pièces du nouveau puzzle se mettront en place l’année qui vient.


Article reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Transports

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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