Un bout de parc sous l’arbre de Noël

Par | 9 décembre 2004 |

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.

Le ministre Michel Audet veut céder 31 ha de la Pointe de la Martinière la Ville de Lévis. S’il n’en tient qu’au ministre québécois du Développement économique et régional, Michel Audet, Lévis aura un cadeau sous l’arbre de Noel, et ce ne sera pas Rabaska.

Ce sera plutôt le bloc vert de 31 hectares de la Socité du parc industriel et portuaire Québec-Sud (SPIPQS), dans l’est lévisien. Un projet de loi est en effet pilot l’Assemble nationale par le ministre Audet, qui prévoit de céder la Ville de Lévis les terrains de la SPIPQS pour une somme de 1 $, à  la condition que la Ville s’engage y aménager un parc , précise le texte du projet de loi du ministre Audet.

Nous souhaitons qu’il soit adopté le plus vite possible. Il faut toutefois compter avec le déroulement des travaux de l’Assemble nationale , a indiqué le porte-parole du cabinet du ministre, Michel Rochette. Il est néanmoins plausible de croire que le projet de loi soit adopté avant les Fêtes et, là-dessus, le maire Jean Garon croise les doigts, comme il s’en est ouvert lors d’un bref entretien accordé au Soleil.

L’intention, avec les terrains que Lévis possde déjà et les autres que nous sommes sur le point d’acqurir, c’est de faire de l’endroit un des plus beaux parc de la région de Québec, un parc rgional exceptionnel, créateur direct d’activités économiques, de développement durable et de qualité de vie , a indiqué le maire Garon.

Comprenons qu’il est question d’un des plus beaux panoramas en Amérique du Nord , a-t-il ajout. Déjà Lévis y a pied. Ces autres terrains auxquels a fait allusion le maire Garon, ce sont les 47 hectares de la Socité immobilire Irving. En septembre, après des pourparlers épiques, son administration s’est entendue avec Irving qui s’est engagée les lui céder, moyennant 200 000 $ et les taxes, plus un reu de 350 000 $ pour une donation écologique . Les terrains que possède déjà la Ville de Lévis, ceux de la SPIPQS et d’Irving font ensemble 88 hectares. Ce qui permettra de développer le cas échant, dans ce secteur de la Pointe de la Martinire, le plus grand parc lévisien, Un parc largement ouvert sur le fleuve Saint-Laurent et l’île d’Orléans, presque aussi étendu que les plaines d’Abraham et trois fois plus que le parc Maizerets, Québec.


Pour le maire supplant, André Hamel, le projet du parc de la Martinière évacue celui de port méthanier pistonné par Rabaska, qui reluque une zone situe plus l’est, avant les limites de Beaumont. La Ville de Lévis serait bien malvenue de s’engager dans un développement récrotouristique d’envergure régionale et être en même temps en faveur d’un port méthanier, 1,5 km de distance. Il n’est pas question de parler des deux côtés de la bouche, c’est-à-dire, d’un côté, parler pour  cet le développement durable qu’il sous-tend et, de l’autre, appuyer un projet de port méthanier avec les impacts négatifs qu’il implique , a observé M. Hamel.

Pour le conseiller Gilles Lehoullier, ce futur parc de la Martinière est à situer dans la démarche historiques de la Ville de Lévis de redonner le fleuve aux citoyens, quitte confirmer tout cela court terme dans un plan concept récrotouristique.

Potentiels exceptionnels
Dans une étude qu’il vient de rendre publique, le GIRAM (groupe d’initiatives et de recherches appliques au milieu) pousse cette idée d’un vaste espace de conservation et de récration. Parce que, selon son président, Gaston Cadrin, le site est porteur de potentiels exceptionnels sur le plan humain, pour son patrimoine architectural et son histoire. Exceptionnels aussi pour ses potentiels biophysiques, la valeur de son cadre naturel, de sa faune et de sa flore, sur le plan paysager également.

L’étude de 146 pages, réalise avec l’appui de la Ville de Lévis et de la Commission de la capitale nationale, aborde aussi des principes directeurs susceptibles de servir d’assises et d’orientation dans la mise en oeuvre du parc et dans sa gestion future. Pour le GIRAM, il est clair que les principes de développement durable et de gestion écologique devront s’appliquer rigoureusement dans l’aménagement du parc. Un terrain valeur de parc, l’administration Garon en a acquis ailleurs, le long de la rivière Etchemin notamment. Ce terrain long d’un kilomètre, payé 320 000 $, est l’embryon d’un futur parc riverain, qui occuperait le centre densément peuplé du territoire lévisien.

La Grande Plée Bleue
Dans l’est de Lévis, l’administration municipale s’est aussi entendue avec Canards illimités et le ministre québcois de l’Environnement, en vue de faire une réserver écologique d’une partie de la Grande Ple bleue, une zone récrotouristique tant développés tout à côté. La Plée bleue, c’est la tourbière où en passant, a déraillé deux fois l’Ultratrain. Les PPP ont aussi fait leur oeuvre dans les espaces verts, en ce qui concerne le bois Davida et ses 65 hectares notamment. Maintenant devenu parc nature des écarts, le bois a été acquis par Ultramar, qui a le double mérite de sauvegarder un grand espace vert le long de l’autoroute Jean-Lesage et de servir de zone tampon à  la raffinerie de la pétrolière. Tout cela s’ajoutera au parc des Chutes de la Chaudière, développé avec la complicité d’Innergex, et aux 14 km du Parcours des anses, piste multifonctionnelle qui a succdé à  la voie du CN, sur le littoral lévisien.

Les grands parcs , ce sera tantt la marque de commerce, le signe distinctif de la Ville de Lévis , a résumé M Garon, évoquant sa politique de faire de Lévis une ville verte.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Industriel,  Transports
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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