Mars 1947 : Une violente tempête désorganise les services publics à Lévis

Par | 4 mars 2020 |

Même si le mois de mars est le dernier mois du calendrier de l’hiver, nous savons tous que l’hiver a bien du mal à céder sa place. Le début du mois de mars est souvent marqué par une forte tempête de neige.

Les prévisions pour le 4 mars mentionnent qu’un système dépressionnaire gorgé d’humidité frappera le Québec. Tandis que pour certains, la pluie sera le principal type de précipitations reçues, pour d’autres, d’importantes quantités de neige devraient tomber.

Le 3 mars 1947, il y a exactement 73 ans, la région de Québec se remettait d’une violente tempête de neige.

Voici quelques extraits provenant du journal Le Soleil du 4 mars 1947 (page 2) relatant les conséquences de cette tempête sur la ville de Lévis.

Tempête qui désorganise les services publics

Nous avons eu hier une violente tempête de vent et de neige qui a contrasté étrangement avec la température printanière de la fin de semaine. Le vent commença à souffler dimanche soir et dégénéra en véritable ouragan, puis la neige se mit de la partie. Heureusement cependant la température demeura au doux car nous aurions eu la pire tempête de l’hiver.

Ce vent a eu pour effet de causer des éboulis du haut de la falaise de la rue St-Laurent, à Lévis et cette neige obstrua le chemin ce qui empêcha les autobus de la Cie de Tramways de Lévis de sortir de leur remise hier matin et ce ne fut que vers 8 heures que le service put commencer. Les traversiers furent empêchés de donner service régulier hier matin, par suite de la grande quantité de glace qui était accumulée sur le fleuve, mais le brise-glace travailla à aider les traversiers à pouvoir accoster.

Des fils électriques furent brisés par la violence du vent et l’électricité fit défaut une partie de la matinée d’hier. Les ouvriers des chantiers maritimes de Lauzon ne purent travailler hier, par suite ce cette tempête. […]

Plusieurs appels des pompiers hier
Les pompiers de Lévis et de Lauzon ont eu à répondre à plusieurs appels durant la tempête de vent d’hier et heureusement qu’il ne s’est agi que de feux de cheminées et de tuyaux sans dommages.

À Lévis, nos pompiers ont répondu aux cinq appels suivants : À 8 heures, feu de cheminée sans dommage; rue Samson : 8 heures 45, feu de tuyau sans dommage; rue Lacerte : 9 heures 40, feu de cheminée sans dommage, rue De Gaspé; 9 heures 40, feu de cheminée, rue Ste-Thérèse et à 1 heure de l’après-midi, feu de cheminée rue Guénette, les feux à ces deux derniers endroits étant aussi sans dommages.

À Lauzon, les pompiers ont répondu à trois appels, comme suit : À 5 heures 30, au moulin Ruel, feu de tuyau sans dommage; à 8 heures 30, feu de tuyau sans dommages rue St-Thomas et à 9 heures, feu de cheminée et de tuyau sans dommages, rue Bourassa.

Toitures arrachées par le vent
La force du vent fut si grande dans la nuit de dimanche à lundi ainsi qu’hier matin que des toitures de maisons, de garages, de hangars et de granges furent arrachées en différents endroits de la rive sud, particulièrement à Lévis, Lauzon et Bienville. Les arbres furent également cassés et quelques-uns tombèrent sur les fils électriques, ce qui fut la cause du manque de courant électrique hier.

On nous informe également que sur la route Lévis-Jackman, plusieurs automobilistes ont été surpris par la tempête et n’ont pu se rendre à destination. On a dû laisser là les machines et revenir en voiture à traction animale. Il y a en certains endroits de cette route des bancs de neige de dix à douze pieds de hauteur. Des chasse-neiges travaillent à déblayer la route et à sortir les automobiles des bancs de neige qui les recouvrent.

Il est remarquable que chaque année à cette période-ci nous avons une tempête de ce genre.

Catégorie(s) : Environnement,  Histoire Urbaine,  Transports

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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