Labeaume pour un RTC de Lévis à Beaupré

Par | 1 octobre 2010 |

Source : Le soleil

Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) devrait desservir toute la région, de Lévis à la Côte-de-Beaupré, plaide le maire de Québec, Régis Labeaume. Selon lui, seule l’intégration du transport en commun permettra d’offrir un meilleur service aux citoyens.

« Il faut que ce soit intégré pour qu’on donne un meilleur service », a indiqué le maire hier midi. Il répondait ainsi à la question d’un étudiant du Cégep de Sainte-Foy à l’occasion de sa tournée de consultations sur la ville rêvée par ses concitoyens.

Mais voilà, même s’il se dit «prêt» à intégrer les différents transporteurs de la région, le maire reconnaît que la question ne sera pas facile à régler. « Le problème qu’on a, c’est qu’il y a deux villes avec deux maires, deux politiciens. Honnêtement, si je parlais avec mon coeur, il faudrait que le RTC soit régional. Je ne sais pas pourquoi c’est juste Québec », a-t-il dit. Selon lui, le réseau du transporteur devrait s’étendre de la Côte-de-Beaupré à la Rive-Sud.

« Ceci dit, Lévis veut avoir son réseau de transport, a souligné M. Labeaume. Je ne suis pas maire de Lévis, je ne peux pas prendre de décision pour les autres. Mais honnêtement, je pense que ça devrait être intégré. Parce que si c’était intégré, tu aurais beaucoup plus de service », a-t-il répondu à l’étudiant originaire de la Rive-Sud.

Le maire a confié avoir déjà abordé la question avec sa vis-à-vis de Lévis, Danielle Roy Marinelli. Celle-ci aurait toutefois opposé une fin de non-recevoir. « J’essaie de négocier avec la mairesse, mais elle a le droit [de refuser]. Elle est élue et elle veut son service de transport. Je ne peux pas l’obstiner, elle sait qu’on est disponible ».

Même s’il plaide en faveur d’une intégration des différents services, le maire ne souhaite pas ajouter au fardeau financier des citoyens de Québec. « Il ne faut pas que Lévis vienne nous déverser du monde et que ce soit nous qui payions pour les promener. C’est une question de gros sous ».

Encore hier, le maire a averti d’entrée de jeu les participants à sa consultation qu’il refuserait de discuter avec tout opposant. « Si vous êtes venus chialer, vous n’êtes pas à la bonne place ». Mais ses inquiétudes ont vite été dissipées puisque très peu de gens ont osé soulever des critiques lors de la rencontre.

En fait, si le maire souhaitait entendre les «rêves fous» de ces jeunes, ceux-ci se sont plutôt contentés de donner leur appui aux nombreux projets qu’il a déjà lancés, à commencer par la construction d’un nouvel amphithéâtre, la présentation des Jeux olympiques en 2022 et l’implantation d’un tramway.

Non à la gratuité
Questionné par un étudiant, le maire a rejeté du revers de la main le projet de laissez-passer gratuit mené par les associations étudiantes de l’Université Laval. Et ce, pour trois raisons. « Il y a des pauvres à Québec. Pourquoi je ne le ferais pas pour eux avant de le faire pour [les étudiants]? » Il a aussi invoqué le refus de l’institution universitaire de contribuer au projet. Enfin, « c’est 7 millions $, 1 % sur le compte de taxes, alors il faudrait que vous m’aidiez à convaincre la population ».

Un autre étudiant a proposé d’attirer une franchise de la Ligue canadienne de football, une idée que le maire ne compte pas défendre de sitôt. « J’aimerais ça, mais ce n’est pas une priorité. On va commencer par l’amphithéâtre, les Olympiques, le hockey peut-être. J’étais au Rouge et Or dimanche et je ne sais pas si ce serait aussi l’fun que ça, la Ligue canadienne de football. Le problème, c’est qu’on en a beaucoup parlé, mais c’était juste des peddlers qui en ont parlé ».


Article de Pierre-André Normandin. Reproduit avec autorisation.

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