Déraillement de 2004 à Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy : Le site n’est toujours pas décontaminé

Par | 18 septembre 2013 |

Article de Mélanie Labrecque. Le Peuple Lévis.

Neuf ans après le déraillement d’un train du CN   Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy, le site n’a toujours pas été décontaminé.

C’est ce que l’on peu apprendre en consultant des données compilées par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parc (MDDEFP). L’état de réhabilitation des sols est considéré comme « Non terminé ».

« Immédiatement après l’incident, le CN a procédé la récupération du produit qui était flottant avec des pompes et ce qu’on appelle des écumeurs. On a aussi mis en place un système pour empêcher le produit de migrer dans le sol », indique le porte-parole du CN, Louis-Antoine Paquin. Il ajoute qu’une évaluation du milieu avait permis, l’époque, de déterminer que le déversement n’avait mis aucune espèce animale en péril et qu’aucune source d’eau potable ne se trouvait proximité du site.

Cependant, soutient-il, la procédure de récupération des hydrocarbures qui s’étaient infiltrés dans le sol est beaucoup plus complexe, ce qui explique les très longs délais de récupération.

Milieu humide
« L’endroit où le déversement a eu lieu est une tourbière (www.grandepleebleue.ca), c’est- -dire un milieu humide et non pas de la terre. Le CN et le MDDEFP travaillent de concert pour établir un plan de récupération du produit qui est dans la terre humide », rappelle M. Paquin.

L’entreprise ferroviaire travaille également de concert avec des experts de l’Université Laval. Cependant, même après neuf ans, le CN n’est toujours pas en mesure de donner un échéancier précis quant   la récupération des hydrocarbures dans le sol.

« Les manières d’intervenir sur le site sont vraiment très complexes. Ce qu’on ferait dans un sol normal serait de creuser pour aller chercher le produit. Dans une tourbière, avec un milieu humide, une mesure d’intervention comme celle-là pourrait faire plus de mal que de bien », note-t-il soulignant que le niveau de contamination est en descendant.

« Je ne suis pas en train d’insinuer que qui que ce soit prend la situation   la légère. C’est préférable d’y aller minutieusement pour s’assurer que le travail soit bien fait pour ne pas qu’une solution cause d’autres problèmes. »

Au moment du déversement, en ao»t 2004, plus de 150 000 litres d’hydrocarbures s’étaient répandus dans le sol lors que 18 des 58 wagons de l’Ultratrain avaient déraillé.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication sur ce blogue.

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