Projet d’oléoduc Énergie Est : Lévis ne veut pas d’un autre port

Par | 18 septembre 2013 |

Source : Le Soleil

La Ville de Lévis ne permettra pas l’implantation d’un deuxième port pétrolier ou d’un lieu d’entreposage du pétrole lourd sur son territoire. Elle demande aussi à être entendue par l’Office national de l’énergie.

Après plusieurs semaines de silence autour du projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada Pipeline (TCP), les élus de la Ville de Lévis se sont prononcés lundi sur le projet qui doit traverser son territoire d’ouest en est à partir de Saint-Nicolas.

Dans une résolution adoptée au conseil municipal, les élus ont rappelé qu’un seul endroit sur le territoire lévisien permet actuellement les activités d’un port pétrolier et qu’il s’agit du quai de la raffinerie Ultramar. Et l’administration Roy Marinelli n’a pas l’intention que ça change. « Le conseil en a décidé ainsi, il n’y en aura pas un deuxième. Il faut que ça soit clair. Il faut que les gens de cette compagnie-là le sachent », s’est réjoui le conseiller Jean-Claude Bouchard, qui s’est autrefois battu contre le projet du terminal méthanier de Rabaska.

La municipalité a aussi décidé de s’en tenir au schéma d’aménagement qui prévoit déjà des emplacements qui peuvent accueillir un oléoduc, soit près des emprises de transport d’énergie déjà existantes. « Si ça peut faire en sorte qu’Oléoduc Énergie Est puisse les utiliser, tant mieux, sinon malheureusement, ils prendront d’autres chemins », a poursuivi M. Bouchard.

D’autre part, la Ville de Lévis souhaite être entendue par l’Office national de l’énergie et réclame des audiences publiques. « Parce qu’il reste beaucoup de questionnement sur l’implantation de cet oléoduc », selon le conseiller.


Résolution saluée
La résolution a été saluée par les deux partis d’opposition, Action Lévis et Renouveau Lévis.

Coïncidence ou non, la prise de position des élus lévisiens a été rendue publique le jour même où le comité citoyen STOPPP s’inquiétait de l’absence d’information à ce sujet.

Le groupe s’est penché, ces dernières semaines, sur le projet de TCP.

En recoupant les informations transmises à des citoyens, aux médias et à d’autres municipalités de la région de Québec, STOPPP a cartographié les intentions de TCP. À l’ouest, une connexion serait prévue avec la raffinerie d’Ultramar dans le secteur Saint-Romuald, tandis que les conduites suivraient celles du Pipeline Saint-Laurent.

Pour aller vers l’est, STOPPP conclut qu’il y a trois tracés possibles, plus ou moins éloignés de l’autoroute 20 et empiétant toujours sur des terres agricoles. Les lignes de transport d’électricité d’Hydro-Québec peuvent servir de guides.

Le terminal pétrolier, lui, serait situé dans le secteur du parc industriel Lauzon pour un accès au fleuve un peu plus à l’est, après le camping La Martinière. Le maire de Beaumont, André Goulet, en a informé ses citoyens lors du dernier conseil municipal. La résolution de l’administration de Lévis viendrait réduire à néant cette possibilité.

Avec la collaboration d’Annie Morin

Article de Stéphanie Martin. Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Non classé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *