La mairesse dit non!

Par | 25 mars 2013 |

Source : Journal de Lévis

Malgré que plus de deux cents citoyens aient signé une pétition pour exiger la création d’un parc linéaire dans le secteur Roc-Pointe, Danielle Roy Marinelli reste inflexible. Pour la mairesse de Lévis, le terrain est voué entièrement à un développement résidentiel et n’a besoin que d’un parc de quartier.

Ce secteur-là est voué à du développement. Il faisait partie du périmètre urbain de l’ancienne Ville de Saint-Nicolas. Ça n’a pas changé dans la nouvelle ville et on a reconduit ça dans notre nouveau plan d’urbanisme. Pour nous, ce secteur est voué au développement et pour le moment, il n’y a absolument rien de changer et puis, il n’y a même pas de volonté de changer ça dans le futur», a rétorqué la mairesse après le conseil municipal du 18 mars dernier.

Rappelons qu’il y a deux semaines, le Comité citoyen Roc-Pointe a lancé une pétition pour exiger que la Ville crée un parc linéaire dans ce secteur de Saint-Nicolas.
Propriété de promoteurs privés depuis quelques années, la municipalité désirait en 2011 modifier ses règles de zonage dans le bois situé au nord du cinéparc. Cette modification aurait permis la construction de 1 300 unités d’habitation, des commerces, une école primaire et une garderie.

Cette demande a toutefois été rejetée par référendum. Par contre, les normes actuelles autorisent l’érection de 900 unités dans tout le boisé. Une situation que déplorent les signataires de la pétition.

Ceux-ci exigent qu’une partie de ce territoire (prucheraie, milieux humides et sentiers) soit préservée par l’entremise d’un parc linéaire.


Un parc non nécessaire
Interrogée sur la possibilité que ce parc soit une solution comblant tout le monde, Danielle Roy Marinelli a immédiatement balayé du revers de la main cette hypothèse.
«D’abord, ce terrain-là appartient à des promoteurs privés et la Ville de Lévis n’a pas du tout l’intention d’acheter des terrains d’un promoteur privé pour le transformer en parc quand ce n’est pas notre volonté de faire. Des parcs, nous en avons plusieurs sur notre territoire et nous sommes beaucoup plus dans l’ère de développer nos parcs, de les aménager que dans en acheter des nouveaux», a analysé la mairesse de Lévis sur la demande des pétitionnaires.

Danielle Roy Marinelli entend donc respecter le Plan directeur des parcs de la municipalité qui prévoit seulement la création d’un parc de quartier dans ce nouveau développement.

L’espoir envers le MDDEP
Rejoint quelques jours plus tard, l’un des organisateurs du mouvement pour la création d’un parc linéaire, Clément Drolet, n’était pas surpris de la position de la mairesse.
«On le savait pas mal qu’elle allait être intransigeante là-dessus. Mais je pense que c’est à la Ville aussi à faire attention à ce qu’elle a comme potentiel sur son territoire. Ici à Saint-Nicolas, nous avons un beau potentiel de parc avec une belle prucheraie. Je pense qu’il faudrait la préserver et ça fait partie du développement durable», a estimé M. Drolet.

Fort d’un appui, au moment d’écrire ces lignes, de plus de 200 pétitionnaires, Clément Drolet espère que le dépôt du document au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) fera bouger les choses.
«J’espère que le ministère va faire des pressions à la Ville pour qu’elle change son fusil d’épaule. De voir comment on pourrait ensemble développer autrement. (…) Ça n’a aucun sens de défricher un secteur grand comme les Plaines d’Abraham sans faire quelque chose de magnifique là-dedans. Pour nous autres, c’est incompréhensible», a-t-il martelé.


Article de Érick Deschênes. Reproduit avec autorisation.

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