Statut d’arrondissement historique national réclamé pour une partie de Lévis

Par | 16 novembre 2006 |

Source : Le Soleil

Comme à Québec, Sillery, Beauport, Charlesbourg, il y a lieu de donner à une partie du territoire de Lévis le statut d’arrondissement historique national.

C’est la demande que vient de faire le président du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM), Gaston Cadrin, à la ministre de la Culture, Line Beauchamp.

La requête, entre autres épaulée par le Conseil des monuments et sites du Québec et l’association Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec ainsi que des groupes locaux, vise précisément le littoral lévisien, de Lauzon à la rivière Etchemin, et des parties des plateaux du Vieux-Lévis et du Vieux Saint-David.

Ce qui deviendrait le 10e arrondissement historique du pays québécois, si la ministre y consent, a tout ce qu’il faut, dans l’esprit du GIRAM. « Ce secteur de Lévis est riche de plus de 300 ans d’histoire », a noté M. Cadrin.

Et cela se voit, ne serait-ce que parce que Lévis possède la plus forte concentration de bâtiments du XIXe siècle, après Montréal et Québec. « Lévis est une ville résolument dixneuvièmiste, une ville exceptionnelle à tous nos égards, une des plus belles au monde », a résumé Michel Lessard, également du GIRAM, évoquant les panoramas et le cadre architectural lévisiens, y compris ses liens avec Québec, à 20 minutes de bateau.

À protéger
Selon un document exhaustif accompagnant la demande, Lévis est effectivement riche de patrimoine bâti, mais aussi de la présence amérindienne, de ses vocations maritime, militaire, commerciale et ferroviaire passées, d’institutions religieuses, scolaires, financières, etc.

« Tout cela a une grande valeur économique, a noté, M. Cadrin, évoquant d’éventuelles retombées touristiqueset des investissements privés.

Mais les pressions du modernisme sont aussi bien réelles, et le paysage urbain en témoigne. « Dans quel état sera ce paysage culturel et environnemental du littoral urbain, de l’anse aux Sauvages à la rivière etchemin dans 30 ans, si on ne garantit pas par un moyen fort, qui a fait ses preuves, la pérennité de ces richesses diversifiées ? » s’est interrogé le président du GIRAM, évoquant la protection et le revalorisation dont est porteur un statut d’arrondissement historique, fonds publics compris le cas échéant.

Au cabinet de la mairesse, le porte-parole Alain Blanchette a indiqué que la démarche du GIRAM est « prise très au sérieux et avec intérêt » par l’administration Roy-Marinelli. « Le dossier est absorbé avec beaucoup de rigueur », a-t-il précisé.


Article de Marc St-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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