Rabaska : le BAPE n’abordera pas à fond la sécurité maritime

Par | 24 octobre 2006 |

Source : Le Soleil

Une des principales raisons qui pourraient faire sombrer le projet Rabaska évalué à 850 millions $ ne sera pas abordée à fond aux audiences publiques du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Comme pour le projet d’Énergie Cacouna, une analyse complète des risques pour la navigation maritime du projet de port méthanier de Lévis — dont celui d’un échouement et d’un déversement de gaz naturel liquéfié — ne sera pas complétée avant le début de ces audiences, qui pourraient avoir lieu en janvier. Ce travail est effectué par un comité d’experts de Transport Canada et du milieu maritime appelé Termpol.

« Même si le comité est formé depuis la fin de 2004, ses travaux pour le projet Rabaska en sont encore au stade préliminaire. Le rapport ne sera pas remis avant quelques mois », a indiqué au Soleil la porte-parole de Transport Canada, Marie-Anik Côté.

Concernant la projet d’Énergie Cacouna, le comité remettra à la fin du mois son rapport d’analyse des risques de la navigation des méthaniers, quelques jours avant la fin du mandat du BAPE, qui a été prolongé jusqu’au 10 novembre par le gouvernement Charest.

Selon Mme Côté, il n’est pas anormal que le ministère des Transports attende la tenue d’audiences publiques avant d’intensifier les travaux du comité Termpol. Bien souvewnt, des informations supplémentaires sont présentées lors de ces rencontres publiques.

La durée du travail du comité dépend en bonne partie de la rapidité du promoteur à répondre à ses demandes et questions.

Pour circuler sur le fleuve, les méthaniers devront obtenir l’autorisation de Transport Canada conformément à la Loi sur la marine marchande. Le ministère s’inspirera sûrment des conclusions du rapport Termpol avant de donner une telle autorisation.

Lors des audiences publiques à Gros-Cacouna en juin, Transport Canada a déposé un avis de 10 pages en réponse à des questions du BAPE. Selon le ministère, le « promoteur a dressé un bon portrait des risques reliés à la navigation et des mesures d’atténuation utilisées pour contrer ces riques, et ce, entre la limite du Saint-Laurent et le terminal de Gros-Cacouna ».

Toutefois, le ministère se garde une porte ouverte au cas où une analyse plus poussée montrerait des lacunes. À quatre reprises dans l’avis, on indique que Transport Canada (TC) pourrait toutefois intervenir pour exiger des correctifs requis en vertu de la Loi sur la marine marchande et du Code international de gestion de la sécurité.

De plus, on prend soin d’indiquer « que cet avis ne constitue pas une approbation de TC sur les différents aspects traités dans le présent document ».


Article de Pierre Pelchat.
Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

4 commentaire sur “Rabaska : le BAPE n’abordera pas à fond la sécurité maritime

  1. Daniel Baillargeon

    Que Lévis urbain propose des liens vers les médias reconnus, je veux bien et c’est même souhaitable. Mais lorsque les liens nous renvoient vers l’association de protection de l’île d’Orléans où se trouve un communiqué tendancieux (c’est normal, c’est leur site) je trouve que ca frise plus la propagande que l’information. D’ailleurs, je serais bien surpris de trouver ici un lien vers Gaz Métro, et c’est tant mieux. Au sujet de Julius Grey, j’ai longtemps été un de ses chauds partisans. Cependant, on dirait qu’en vieillissant son désir de passer à postérité lui commande de mettre son grain de sel un peu partout sans toujours avoir toute l’information nécessaire. C’est tout de mêm pas Jici Lauzon mais…

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  2. Pascal Petitclerc Publication de l'auteur

    «Mais lorsque les liens nous renvoient vers l’association de protection de l’île d’Orléans où se trouve un communiqué tendancieux […], je trouve que ca frise plus la propagande que l’information. » M. Baillargeon, Les deux premiers liens pointent vers des textes d’opinions de journalistes et le 3e vers celui d’une lettre des lecteurs. En fait, à l’exception de l’article de Wikipédia, tout les liens présenté pointent vers des textes d’opinions. C’est pour cette raison qu’il a été décidé d’envoyer les lecteurs lire eux-même ces textes plutôt que les reproduire ici. M. Lévis Urbain

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  3. Jean Cazes (Quebec Urbain)

    J »ai déjà été traité grosso modo d »individu qui profitait de la tribune de Québec Urbain pour faire passer ses idées de gauche » parce que quelques-uns de mes billets (sur plus de 2000!) étaient, disons, socialement engagés! Pourtant, Francis Vachon (un chic type en passant) ne m’a pas encore mis à la porte, et n’est pas toujours sur la même longueur d’onde! :-)) Ceci dit, je suis entièrement d’accord pour qu’on présente les deux côtés de la médaille. Des suggestions, alors, M. Baillargeon? Jean Cazes Principal collaborateur de Québec Urbain depuis mai 2005

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  4. Daniel Baillargeon

    Tout à fait d’accord pour que les deux côtés de la médaille soit présentés, cela vous honore. Cependant, diffuser un communiqué sans qu’il soit d’abord passé par un filtre journalistique est un peu tendancieux. Je reconnais cependant que peu importe la place accordée à un point de vue et son contraire, il se trouvera quelqu’un pour médire. Continuez votre bon boulot (dans l’ensemble :))

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