Seul 660 lobbyistes se sont inscrits au registre

Par | 13 avril 2006 |

Source : Le Soleil

Après quatre ans d’existence du registre des lobbyistes du Québec, seulement 660 personnes s’y sont inscrites. C’est très peu.

« Éthique », « transparence », « lobbying ». Conscients du grand décrochage qui s’opère entre eux et la grande majorité des citoyens, les responsables gouvernementaux n’ont plus que ces mots à la bouche. On l’a vu avant-hier lorsque Stephen Harper a déposé un vaste projet de loi sur la « responsabilisation ». Mais les changements sont longs à se concrétiser, comme en témoigne l’expérience du Bureau du commissaire au lobbyisme du Québec.

« On est encore loin du compte », reconnaît sans faux-fuyant le commissaire au lobbyisme du Québec, André C. Côté, en entrevue. En un an, 110 personnes se sont enregistrées comme lobbyistes auprès de son organisme. « C’est une progression significative. Mais il ne faut pas se le cacher : avec 660 personnes inscrites à ce jour, il y a encore énormément de travail à faire. »

Le comissaire au lobbyisme ignore le nombre total de personnes dont le nom devrait figurer dans le registre, mais il est convaincu qu’il devrait être pas mal plus élevé que les 660 actuels. Le « message » de M. Côté a été relativement bien entendu dans les cabinets de relations publiques, mais beaucoup moins ailleurs. Le commissaire se bute à un mur de méfiance dans bien des corporations professionnelles, celles des avocats, des ingénierus, des architectes ou encore chez les gestionnaires de projets de construction ou autres.

» Ces professionnels n’interviennent pas nécessairement pour exercer des pressions sur tel ou tel projet de législation, mais pour l’obtention de contrats ou d’autorisations, pour des montages de projets au niveau municipal ou encore pour des colaborations entre organismes gouvernementaux et des entrerprises », explique André C. Côté en les invitant à franchir le pas et s’Inscrire au registre.

Le problème est que l’étiquette de « lobbyiste » ne soulève quère l’enthousiasme. Elle semble associé à une maladie honteuse. À ce sujet, le commissaire déplore que la société et les médias « stigmatisent 175 facilement des personnes inscrites au registre – parce que l’information est disponible – et pas celles qui agissent dans l’ombre.

« La loi reconnaît pourtant la légitimité de la représentation d’intérêts particuliers ». C’eest ce que tout le monde n’a pas compris et c’est ce qui explique la mise en place de contrôle.


Article de Jean-Marc Salvet. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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