Une année de transition pour le Marché public de Lévis

Par | 2 novembre 2008 |

Source : Le Soleil

Le Marché public de Lévis devra patienter une année de plus sous la tente vert et blanc en bordure de l’autoroue 20 avant d’aménager dans de nouveaux locaux à construire – et à financer ! – dans le quartier du nouveau Centre de congrès.

La confusion règne encore sur l’ampleur de la facture du déménagement et, surtout, sur l’identité de celui qui va la payer.

Deux terrains ont déjà été identifiés près de l’université du Québec pour accueillir le marché permanent. Le projet évoqué jusqu’à maintenant prévoit des étals au rez-de-chaussée avec des condominiums au-dessus, ce qui concorde avec la vocation mixte donnée au secteur. Le promoteur immobilier, SITE, doit toutefois vendre un certain nombre d’habitations avant de commencer la construction. D’où l’impossibilité d’emménager en 2009.

D’autant plus que la Ville de Lévis, le promoteur immobilier et la coopérative des maraîchers n’ont toujours pas déterminé qui paiera pour la nouvelle structure, une coquille couvrant une superficie de « 5 000 à 6 000 pieds carrés minimum ». Si le recrutement des marchands va bien, l’espace dédié pourrait grimper à 10 000 pieds carrés.

Formule PPP
Le projet est évalué à « au moins 500 000$ », selon Jean-Michel Bordon, directeur général de la Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches, qui coordonne le projet de déménagement et penche pour une formule PPP (partenariat public-privé). « Ce ne sont pas de si gros montants pour la Ville, c’est plus une question de principes et de plilosophie », fait-il valoir.

De son côté, Florent Fortier, président de SITE, est bien d’accord pour rapprocher les produits du terroir des consommateurs, mais semble peu enclin à sortir l’argent de sa poche. « Il va falloir qu’ils trouvent les moyens de se financer », dit-il.

Selon les plans, le marché adopterait une formule de types halles avec des étals temporaires pour les maraîchers, mais aussi des espaces avec des frigos et comptoirs pour un boucher, un poissonnier, un boulanger et une panoplie de transformateurs des produits de Chaudière-Appalaches. Les marchands loueraient l’espace et devraient meubler. Selon les premières estimations, le coût du logement ne serait pas plus élévé que sous la tente, où les frais sont de 35$ par jour.

« C’est très intéressant si on compare aux installations actuelles », inconfortables et pas toujours sécuritaires, fait valoir M. Bordon, qui se résigne à ce que les maraîchers passent une autre année sous la tente. Celui-ci voudrait cependant la rapprocher des terrains convoités afin de susciter de nouvelles habitudes de fréquentation chez la clientèle.

Lucien Marcoux, président de la coopérative des maraîchers, estime quant à lui qu’il faut ériger la tente sur les lieux des dernières années – sur la rue Louis-H.-Lafontaine, qui longe l’autoroute 20, à la hauteur de la route du Président-Kennedy – afin de ne pas déstabiliser les clients. « L’achalandage est bon, les affaires sont bonnes », dit-il. Et bien que le terrain actuel ait été vendu, la Ville a négocié avec l’acheteur afin que les maraîchers puissent rester jusqu’en 2009.

« La construction, ce n’est pas terrible pour le commerce », affirme M. Marcoux, qui se rappelle l’expérience vécue quand le marché était voisin de l’hôtel L’Oiselière, alors en construction. « Les monsieurs et les madames, ils n’aiment pas ça le bruits des ready-mix (mélangeur à béton) ».


Article de Annie Morin. Reproduit avec autorisation.

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