Source: Le Soleil
La Zone d’intervention prioritaire de Québec et de Chaudière-Appalaches (ZIP) déplore que seulement 0,5 % du budget fédéral soit consacré à l’environnement. « Il y a quelque chose qui ne va pas au fédéral », a déclaré sa directrice, Hamida Hassein-Bey.
L’organisation non gouvernementale (ONG) de concertation, qui se voue à la mise en valeur du fleuve Saint-Laurent, a profité de la campagne #233;lectorale pour teinter d’un message politique son bilan des 10 dernières années, présenté vendredi.
« Il y a toujours un grand retard », a affirmé Hamida Hassein-Bey, en entrevue téléphonique avec Le Soleil. « Il y a des surplus budgétaires au fédéral, on ne comprend pas pourquoi les fonds en environnement n’ont jamais augmenté », continue-t-elle. La ZIP existe depuis 10 ans, mais ses fonds n’ont jamais augmenté et n’ont pas été indexés.
« à cause de ça, nous avons perdu dans notre réseau des gens qui possédaient une expertise importante, se désole la directrice de la ZIP. Ça fait mal au cÅ“ur. »
De l’avis de Mme Hassein-Bey, il faudrait que la part du budget allouée à l’environnement augmente au moins à 1 %, mesure promise par les libéraux de Stéphane Dion. « Mais on voudrait que cette différence aille aux organismes qui existent déjà, spécifie-t-elle. Il faut consolider nos acquis. On est prêts à prendre plus de responsabilités, puisqu’on conÂnaît mieux le milieu. »
Effet 400e
La ZIP travaille à la réhabilitation et à la mise en valeur du fleuve Saint-Laurent. Ses actions se concentrent sur les accès publics au fleuve, la protection des habitats de la faune et de la flore, la protection des paysages et l’assainissement de l’eau.
Durant les 10 dernières années, l’organisme a travaillé à de nombreux projets, comme la navette fluviale entre Lévis et Québec à la hauteur du pont de Québec, l’aménagement de la baie de Beauport, la promenade Samuel-De Champlain et le poste d’observation à l’île d’Orléans.
Si certains dossiers sont maintenant réglés, il reste encore beaucoup à faire, notamment pour sauver les berges de la rive sud, mentionne Hamida Hassein-Bey. D’autant plus que l’année faste du 400e s’achève, elle qui a amené son lot d’investissements pour l’aménagement des rives du fleuve. « Ce qui nous inquiète, c’est : qu’est-ce qu’il y aura après 2008 ? »